Avant que l'école primaire de Bor B, au Soudan du Sud, ne construise des
latrines il y a deux ans, les écoliers allaient à la maison au cours de
leur première pause. La plupart ne revenaient pas avant le lendemain
matin. De leur côté, les enseignants engageaient la pause déjeuner plus
tôt car, eux-mêmes sans latrines, ils devaient se rendre à la ville
voisine et demander à l’un des hôtels sur place la permission d'utiliser
leurs installations, avant de revenir en classe, pour prendre en charge
les quelques élèves restants. Pour les jeunes filles, les latrines sont
encore plus essentielles, à défaut desquelles elles sont souvent
victimes d'harcèlement et d'intimidations dans les terrains vagues qui
bordent l'école. Les viols seraient même assez fréquents.
Le reportage d’Andrew Green, International Reporting Project (Washington D.C.) – AllAfrica 12-04-2012