Oumar Sarr, ministre d'État, a présidé la 4ème revue annuelle du PEPAM –
Programme eau et assainissement pour le millénaire. Les chiffres-clé
sur l'exécution du programme ont été apportés. Ces chiffres retracent
notamment un ralentissement de l’effort, en conséquence duquel le taux
d'accès à l'eau potable qui est passé de 75,5 % en 2008 à 73,6 % en
2009. La baisse est, selon le ministre, imputable à plusieurs mais aussi
à la dégradation du taux de disponibilité des forages motorisés, passé
de 93 % en 2006 à 89 % en 2009, enfin au déclassement de plusieurs
centaines de puits dans la région de Matam en état de très grande
vétusté et d'insalubrité. Évoquant la situation de l'hydraulique
urbaine, le taux d'accès global à l'eau potable se situe, selon lui, en
2009 à un niveau élevé de 97 % dont 88 % par branchements particuliers
et 9 % par bornes fontaines. Quid de la qualité de l'eau ? La mise en
œuvre du plan d'actions d'amélioration de la qualité de l'eau initié par
la SDE et l'achèvement par la SONES de la phase 2 de l'usine de Keur
Momar Sarr ; l'inauguration de la station expérimentale de Thiadiaye
d'une capacité de 720 m3/jour pour la réduction du fluor dans l'eau
témoignent d’une amélioration de la qualité d'eau qui va progressant
dans la banlieue et dans certaines capitales régionales comme
Ziguinchor, Tambacounda et Thiès.
Le taux d'accès à l'assainissement est lui aujourd'hui de 45 % : 63,6 %
pour l’assainissement urbain et 28,9 % pour l'assainissement rural, le
taux est de 28,9 %. Les objectifs – ambitieux, ont été respectivement
placés à 78 % et 63 % pour 2015. Selon le ministre Adama Sall en charge
de l'Assainissement et de l'Hygiène publique, les besoins de
financements additionnels pour atteindre ces objectifs seraient de 165
milliards de francs CFA dont 109 milliards pour l'assainissement urbain
et 56 milliards pour l'assainissement rural. L'urgence de la
mobilisation des ressources additionnelles doit être accompagnée selon
le ministre Adama Sall par la prise en compte des besoins pressants de
renouvellement de plus de 400 kilomètres de réseaux d'eaux usées de
Dakar devenus particulièrement vétustes et qui pose beaucoup de
problèmes d'exploitation à l'ONAS. Ce besoin de financement
représenterait près de la moitié des investissements réalisés depuis
2005, soient 352 milliards de francs CFA.
La revue a par ailleurs été l’occasion de décorer les agents méritants
du secteur de l'eau et de l'assainissement, parmi lesquel Mamadou Dia,
directeur général de la SDE, Matar Fall, expert en eau et assainissement
à la Banque mondiale, et Baba Coulibaly, expert en assainissement.
Babacar Bachir Sane, Le Soleil (Dakar) – AllAfrica
29-04-2010
Seyni Diop, WalFadjri (Dakar) – AllAfrica
29-04-2010
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica
28-04-2010