L'atelier
de validation du Plan directeur d'assainissement (PDA) de Dakar, y
compris les départements de Guédiawaye et Pikine, a levé le voile sur
les contours de cet outil qui servira de cadre harmonisé des
interventions en termes d'assainissement. Son coût global est évalué à
440 milliards de francs CFA. La feuille de route comporte le
redimensionnement du canal 5 de la zone du port avec le doublement de la
conduite sur la partie sud vers l'avenue Lamine Guèye, et un
renforcement du canal 9 avec la création d'un réseau d'assainissement à
Ouakam, aux Mamelles, ainsi qu'une une connexion au canal de l'aéroport.
Dans la zone de la Foire, des canaux seront construits. De même, un
canal de délestage est prévu à la station de pompage de Grand Yoff pour la relier avec le bassin de la zone de captage.
"Le
nouveau Plan directeur d'assainissement de la ville de Dakar est un
important outil de planification qui définit les grandes orientations
stratégiques d'assainissement liquide à moyen et long termes pour la
capitale sénégalaise. Il sert également de cartographie", a relevé
le secrétaire général du ministère de l'Hydraulique et de
l'Assainissement, Baba Hamet Ly. Outre l'amélioration du cadre de vie,
ce PDA sera un domaine harmonisé d'intervention des différents acteurs
et de mobilisation de ressources financières par ordre de priorité.
Cette réactualisation intervient dans un contexte où la région de Dakar,
qui vit une occurrence des inondations, concentre 25 % de la population
sénégalaise et 80 % des activités économiques.
Le directeur général de l'ONAS a, pour sa part, souhaité que tous les acteurs s'approprient cet outil. "Le
nouveau PDA doit être un outil d'orientation stratégique qui nous
aidera à apporter des réponses aux problèmes d'assainissement et
d'évacuation des eaux usées et des eaux de pluie", s'est exprimé Alioune Badara Diop, qui a félicité aussi les partenaires. Poursuivant, il a soutenu : "Nous
ne pouvons pas dire qu'il n'y aura pas d'inondations. Par contre, nous
pouvons affirmer que les impacts seront moindres, parce que nous avons
un bon taux d'exécution des travaux d'avant hivernage."
L'étude a
pris en compte l'atténuation des impacts négatifs sur les habitats
naturels. La nappe phréatique a été financée par la Banque européenne
d'investissement pour un montant global de 800 000 euros. "À terme,
ce programme contribuera à l'amélioration de la situation
environnementale de la Baie de Hann et à la réduction des risques
sanitaires liés aux rejets d'effluents industriels et domestiques non
traités dans le milieu naturel", a relevé la chargée d'opération au bureau régional de la BEI à Dakar, A.M. Dernansart.
Idrissa Sane, Le Soleil (Dakar) – AllAfrica 01-06-2013