Ces émeutes ne sont ni celles de l'électricité, ni du logement, ni de
l'eau, encore moins celles du chômage. Ce sont les émeutes de la pluie.
Une pluie qui, en plus des dégâts qu'elle a causés, a engendré une
révolte populaire à travers plusieurs régions du pays.
En cette fin du mois de novembre pluvieuse, des citoyens sont sortis
dans la rue pour exprimer leur mécontentement face à l'inaction et au
laxisme des autorités locales dans la gestion des conséquences des
dernières pluies. Des routes coupées, des villages inondés, des oueds
débordés et des maisons effondrées résument le bilan de ces intempéries
annoncées dans le bulletin météo spécial que les services de la
météorologie ont pris le soin de diffuser largement. Une manière
d'attirer l'attention des autorités et de la protection civile pour leur
permettre d'anticiper et de prendre les mesures nécessaires dans ce
genre de situation. Si les éléments de la protection civile se préparent
pour de telles situations en dépit de leurs maigres moyens, du côté des
responsables locaux, c’est carrément l’absence qui prime. sont
carrément absents sur le terrain, d'où le mécontentement des
populations. Investir la rue est devenu le seul moyen pour les citoyens
afin d'exprimer leur colère face au laxisme des responsables locaux.
Leur laxisme de plus en plus pesant d'autant qu'il est né d'un autre
laxisme, à savoir l'application des lois régissant l'urbanisme
notamment. Quid de la police de l'urbanisme et des plans d'occupation
des sols (POS) ? Au fil des ans, des constructions anarchiques se sont
accumulées à travers les villes et les villages aux abords et sur les
lits des oueds ainsi que sur des terrains présentant de hauts risques
avec la bénédiction des autorités locales.
Samira Imadalou, La Tribune (Alger) – AllAfrica 30-11-2011
Les pluies diluviennes causent de nombreux dégâts
Amel Bouakba, La Tribune (Alger) – AllAfrica 30-11-2011