17/02/2017
Congo-Brazzaville

Pourquoi les chefs de quartiers sont-ils indifférents à l'insalubrité ?

Ce billet d'humeur est une interpellation réelle à la fois des chefs de quartiers et des citoyens vivant dans les centres urbains, semi-urbains, villages et d'autres espaces de vie communautaire, notamment des églises, des écoles, des marchés, des hôpitaux et toute autre administration. Car ne dit-on pas que la propreté chasse la maladie ?

Certains chefs de quartiers, depuis qu'ils sont à leur poste, n'ont jamais envisagé une seule action quelconque de salubrité même si leurs quartiers se noient dans un océan d'immondices inqualifiable. À Pointe-Noire par exemple, dans certains quartiers des arrondissements 2 et 3, il est devenu comme une norme d'observer ici et là des gens, par défaut d'initiative d'assainissements des responsables desdits blocs, transformer des coins de rues ou des abords de certaines avenues en lieux de décharges publiques où n'importe quelle ordure est jetée pêle-mêle. Des lieux de ce genre sont visibles dans de nombreux quartiers surtout périphériques à la fois de Brazzaville et de Pointe-Noire. C'est comme s'il y a un vrai jeu "d'accusé qui accuse l'autre accusé" qui s'instaure entre ces chefs de quartiers là et les services d'entretien et de salubrité des mairies. Et pourtant la lutte contre la maladie peut avoir comme point de départ d'abord la lutte contre l'insalubrité dans des quartiers. Cette lutte contre la saleté permet aussi de lutter préventivement contre les pathologies comme le paludisme, les intoxications alimentaires, la fièvre typhoïde, le choléra et bien d'autres. La "trop-décomposition" de ce qui est déversé dans ces décharges publiques finit par occasionner des phénomènes allergiques voire des pneumonies, car ces endroits dégagent des gaz toxiques comme l'hydrogène sulfureux, le dioxyde de carbone et autres. Il est donc clair que si les chefs de quartiers continuent d'être indifférents aux problèmes d'assainissement de leurs quartiers respectifs, cela porterait préjudice à la santé des populations qu'ils sont censés sécuriser.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), trop d'insalubrité de l'environnement cause de très sérieux problèmes de santé à près de 3 millions d'enfants dans le monde chaque année.

Faustin Akono, Les Dépêches de Brazzaville – AllAfrica