Le
ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte
contre les changements climatiques, David Heurtel, a rendu public le
deuxième rapport du comité expert sur la contamination résiduelle de la
rivière Chaudière par les hydrocarbures pétroliers. Ce rapport fait état
des résultats obtenus par le plan de gestion de la contamination
résiduelle de la rivière Chaudière. Il présente également les
recommandations proposées pour 2015-2017, dont certaines sont déjà mises
en œuvre. "Comme nous l’avons fait avec le premier plan de gestion,
nous mettrons en œuvre l’ensemble des recommandations proposées par le
comité expert. De plus, si d’autres travaux supplémentaires étaient
jugés nécessaires, le ministère y donnera suite", a déclaré le ministre
Heurtel.
Selon ce deuxième rapport du comité expert la
contamination des sédiments de la rivière par les hydrocarbures
pétroliers a diminué de façon marquée de 2013 à 2014, tant par son
étendue que par les concentrations mesurées. Il reste cependant des
endroits, dans les 15 premiers kilomètres de la rivière, où les
sédiments sont contaminés de façon préoccupante. Dans les sédiments
contaminés par les hydrocarbures pétroliers, la communauté benthique
semble appauvrie. Cependant, la communauté benthique de la Haute
Chaudière, touchée en 2013, a montré des signes de rétablissement en
2014. En 2014, les poissons de la rivière Chaudière présentaient des
taux élevés d’anomalies physiques, notamment de l’érosion et des
déformations des nageoires. Le déversement de pétrole n’a toutefois pas
eu d’effet important sur les teneurs en contaminants dans les poissons. Sur
la base des constats réalisés dans ce rapport, le comité propose des
recommandations pour la période de 2015-2017 : Effectuer la
caractérisation complémentaire de certaines zones d’accumulation de
sédiments de la Haute Chaudière et du lac Mégantic (2015-2016) ;
Compléter l’intervention entreprise en 2014 au point kilométrique (PK)
4.5, soit la remise en état des lieux et la végétalisation (opération
terminée) ; Poursuivre le suivi de la communauté des macroinvertébrés
benthiques (2015-2016) ; Reprendre la caractérisation des sédiments,
notamment aux 131 sites échantillonnés en 2013 et en 2014, pour suivre
l’évolution temporelle de la contamination (2016-2017) ; Refaire le
suivi de la communauté de poissons (2016-2017).
Rappelons que le plan
de gestion proposé par le comité expert, adopté par le ministère du
Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les
changements climatiques et rendu public en mai 2014, visait cinq grands
objectifs, qui ont tous été atteints : la caractérisation de la
contamination des sédiments, l’évaluation de la toxicité des sédiments,
l’évaluation du risque environnemental associé à la contamination des
sédiments, le nettoyage de la rivière et le suivi environnemental de la
rivière.