Le
ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et
des Parcs rappelle qu'il est illégal d'introduire des poissons ou tout
autre organisme aquatique dans un milieu naturel et que la remise en
liberté de poissons d’aquarium est une pratique irresponsable et néfaste
pour les écosystèmes aquatiques. Ainsi, le 8 juillet 2012, un pacu
rouge (Piaractus brachypomus), poisson de la grande famille des
piranhas, a été capturé dans la rivière Saint-François à Drummondville.
Le 22 août 2012, la capture d’un diable rouge (Amphilophus labiatus)
était également rapportée dans l’archipel du lac Saint-Pierre. Ces
captures rappellent la découverte d’un poisson tête-de-serpent
d’Indonésie (Channa micropeltes) sur les berges de la rivière
Saint-Charles, dans la région de Québec, en 2010.
Comme ces poissons
de climat tropical ne se trouvent pas naturellement sous nos latitudes,
ces spécimens auraient, selon toute vraisemblance, été relâchés
volontairement ou malencontreusement dans le milieu naturel par des
aquariophiles. Contrairement à la croyance populaire, certains animaux
vendus en animalerie et certains organismes d’aquariophilie, comme la
tortue à oreilles rouges (Trachemys scripta elegans) et les poissons
rouges (Carassius auratus), peuvent survivre en milieu naturel, se
reproduire et éventuellement s’établir dans nos plans d’eau. En
s’alimentant d’espèces du Québec, en entrant en compétition avec
celles-ci ou en introduisant des maladies et des parasites, ces espèces
exotiques envahissantes ont le potentiel de modifier la biodiversité
d’un plan d’eau et de nuire, entre autres, à la qualité de la pêche
sportive et commerciale. Une fois une espèce exotique établie, il
devient pratiquement impossible de l’éradiquer et le contrôle de sa
propagation, lorsqu’il est possible de la faire, est extrêmement
coûteux.
Depuis avril 2012, en vertu du Règlement sur l’aquaculture
et la vente des poissons (RAVP), il est interdit de posséder certaines
espèces exotiques envahissantes vivantes au Québec, notamment les
poissons tête-de-serpent, les carpes asiatiques et plusieurs autres. Ces
espèces interdites sont listées à l’annexe IV du RAVP. Pour en
apprendre davantage sur les bonnes façons de se départir des plantes et
des animaux aquatiques devenus indésirables ainsi que sur les impacts
qu’ils peuvent causer à l’écosystème, le MDDEFP vous invite à consulter
les sites suivants : Habitattitude et Environnement Québec / Faune
Environnement Québec – 15-06-2013