La
Chine réalise ces dernières années des progrès visibles sur le plan de
la lutte contre la pollution de l'eau. Selon les estimations, la demande
chimique en oxygène, un paramètre qui évalue la charge polluante des
eaux usées, ainsi que les émissions en azote ammoniacal, toxique pour la
vie aquatique, auraient diminué de plus de 2,5 % l'année dernière dans
le pays, soit un taux conforme aux objectifs fixés pour 2014.
Dans
les régions urbaines, les stations d'épuration des eaux usées possèdent
actuellement une capacité de traitement élevée grâce aux investissements
des gouvernements locaux, alors que dans les régions rurales, où la
gestion de l'eau est depuis longtemps faible, le retard est en train
d'être comblé. Dans la province septentrionale du Shanxi, un projet de
traitement des eaux usées concernant 300 villages est en cours
d'élaboration, tandis que Shanghai envisage de rénover les
infrastructures de traitement des eaux usées pour 40 000 foyers ruraux.
Des
progrès ont été réalisés, mais ils sont loin d'être suffisants. Malgré
leur diminution, les émissions d'azote ammoniacal en provenance des eaux
usées d'origine municipale, industrielle et agricole se sont élevées à
2,3 millions de tonnes en 2014, un chiffre considérable et qui ne
baissera pas à court terme. La réalité est d'autant plus inquiétante que
plusieurs indices majeurs en matière de pollution n'ont pas encore été
inscrits dans le système d'évaluation environnementale. De plus, les
villes chinoises seront confrontées à l'avenir à davantage de
difficultés pour assurer l'alimentation en eau en raison de la forte
croissance de la population.
Xinhua – 27-02-2015