Jean Daubigny, préfet de Paris et de la Région
Île-de-France, coordonnateur de bassin Seine-Normandie, a donné le coup
d'envoi de l'étude sur la gestion des risques d'inondation par
débordement de la Seine et de ses affluents en Île-de-France, aux côtés
de Rolf Alter, directeur de la gouvernance publique et du développement
territoriale de l'Organisation de coopération et de développement
économiques – OCDE, et de Frédéric Molossi, président de l'EPTB Seine
Grands Lacs.
L'EPTB Seine Grands Lacs, en partenariat avec le
ministère de l'Écologie et le Conseil régional d'Île-de-France, a
mandaté l'OCDE pour étudier les politiques de gestion des risques
d'inondation en Île-de-France afin de limiter l'impact économique d'un
tel évènement lorsqu'il adviendra. Cette étude est cofinancée à 40 %
par l'État, 40 % par la Région Île-de-France et 20 % par l'EPTB Seine
Grands Lacs.
Si une étude similaire réalisée en 1998 par l'EPTB a été
novatrice en son temps, elle n'avait pu aborder l'intégralité des
conséquences des inondations, à savoir la vulnérabilité des réseaux
franciliens comme les fragilités électriques, par exemple, ou encore les
impacts macro-économiques. Or, ces informations se révèlent aujourd'hui
décisives pour aider les acteurs concernés à améliorer leur propre
capacité de résilience et donc celle du territoire francilien.
La
métropole francilienne est fortement exposée au risque d'une inondation
par débordement de grande ampleur de la Seine et de ses affluents, telle
que celle de 1910. La première métropole économique d'Europe
continentale pourrait subir des dommages très importants. Les récentes
inondations dues à la tempête Sandy à New York, les inondations de 2011 à
Bangkok, ou encore celles de Prague en 2002 ont démontré l'impact
dévastateur que de tels évènements pouvaient avoir sur le
fonctionnement, le bien-être et l'économie des ensembles urbains.
Les
différents intervenants de la réunion ont pointé le besoin urgent de
politiques de prévention appropriées capables de limiter les impacts
socio-économiques – estimés a minima à 40 milliards d'euros – d'une crue
de grande envergure. Ils ont souligné l'importance de la préparation
face aux risques naturels et la nécessité de garantir des politiques
publiques qui reflètent les meilleures pratiques internationales pour
accroître la résilience.
Cette réunion de lancement a permis de
présenter la méthode "d'examen par les pairs" pratiquée à l'OCDE, qui
permet d'examiner les politiques publiques d'un pays par une approche
collaborative impliquant des experts et des pairs d'autres pays. Les
résultats de cette étude devraient être présentés début 2014. Ils
indiqueront les impacts socio-économiques d'une inondation de grande
ampleur de la métropole francilienne et en analyseront les conséquences
macroéconomiques. L'étude proposera aussi des recommandations et des
pistes de réflexion pour développer des politiques publiques pour la
prévention du risque d'inondation à court, moyen et long terme.
Frédéric
Molossi, président de L'EPTB Seine Grands Lacs a assuré que
l'institution s'attacherait pour sa part à mettre en œuvre les
préconisations issues de l'étude OCDE relatives aux mesures de
prévention.