22/01/2011
France

Un rapport sur les nouveaux métiers des énergies marines renouvelables

Le gouvernement a fixé l’objectif ambitieux de porter à 23 % la
consommation d’énergie finale d’ici à 2020. Cet objectif ne sera pas
atteint sans l’exploitation des ressources des océans, qui représentent
pour la France un espace immense de 11 millions de km2.

Le rapport remis par Gisèle Gautier, sénateur de Loire-Atlantique,
s’inscrit dans la continuité du Grenelle de la mer en insistant sur le
potentiel exceptionnel des énergies marines sous toutes leurs formes :
hydrolienne, marémotrice, éolienne posée ou flottante, énergie thermique
des mers, biomasse marine… Le rapport fait un point sur la concurrence
internationale et l’état des filières technologiques. Il propose une
stratégie de développement des métiers liés aux énergies marines. Sans
ces métiers et sans la mise en place de formations adéquates, note le
rapport, l’émergence d’une filière industrielle ne pourra pas prospérer.

Les énergies marines constituent aujourd’hui un important gisement
d’emplois en exploitation et en maintenance. Le secteur maritime est
directement concerné à travers la construction navale, les ports et les
services à la mer. Pour le seul éolien offshore, 150 000 emplois
pourraient être créés dans l’Union Européenne d’ici 2025. Parmi les
propositions de son rapport, Gisèle Gautier a insisté au préalable sur
la nécessité de lancer au plus vite un appel d’offres pour le
développement des éoliennes offshore. Elle propose également la mise en
place d’un plan de formation spécifique, la conduite d’actions de
sensibilisation et de communication ou le développement du tourisme
"éolien" en mer, à l’image de l’exemple danois. "Le Grenelle de la
mer a montré que les océans représentaient un potentiel de croissance et
de création d’emplois exceptionnels. Il est temps pour la France
d’investir massivement dans le développement des énergies marines et de
créer les conditions d’une "croissance bleue". Avec le deuxième espace
maritime mondial, la France doit prendre dans ce secteur la la place de
leader qui lui revient naturellement"
a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.

Environnement France – 20-01-2011