Le
comité de bassin Loire-Bretagne a approuvé le 4 novembre le lancement
de la rédaction d’un plan de bassin d’adaptation au changement
climatique. Objectif : évaluer la vulnérabilité des territoires du
bassin et animer une concertation pour encourager l’action.
Le bassin
Loire-Bretagne, s’il n’est pas le plus exposé aux conséquences du
changement climatique sur le territoire français, devra néanmoins faire
face à des impacts sur la biodiversité, l’activité industrielle,
l’irrigation, l’eau potable… Ceux-ci risquent de compromettre
l’atteinte de l’objectif de 61 % des eaux en bon état d’ici 2021. Le
SDAGE 2016-2021 qui vient d’être approuvé s’est enrichi d’un volet sur
l’adaptation au changement climatique. Certaines orientations, comme
celles visant à restaurer la continuité des cours d’eau ou à plafonner
l’augmentation des prélèvements d’eau à l’étiage par exemple, y
contribuent en ce qu’elles permettent de préserver ou de restaurer la
résilience des milieux aquatiques. Pour aller plus loin, le comité de
bassin lance la rédaction d’un plan de bassin d’adaptation au changement
climatique. Il rejoint en cela les démarches déjà en place dans les
bassins Adour-Garonne et Rhône-Méditerranée et Corse. Dans un premier
temps, il s’agit d’évaluer la vulnérabilité des territoires du bassin
pour différents enjeux (eutrophisation des cours d’eau, partage de la
ressource..). Ensuite, les démarches déjà en place localement seront
recensées et les acteurs sollicités pour en préciser la portée. Le plan
de bassin sera alors rédigé avec eux pour partager la connaissance et
les bonnes pratiques, proposer des actions d’adaptation et encourager
les maîtres d’ouvrage locaux à aller plus loin ou agir à leur tour. Une
attention particulière sera portée aux commissions locales de l’eau et
aux schémas d’aménagement et de gestion des eaux du bassin.
Joël
Pélicot a signé au nom du comité de bassin le Pacte de Paris sur l’eau
et l’adaptation au changement climatique dans les bassins des fleuves,
des lacs et des aquifères. C’est le RIOB (Réseau international des
organismes de bassin) qui est à l’origine de ce pacte. Signé à ce jour
par une centaine de présidents de bassin dans le monde entier, il vise à
engager ou renforcer les actions d’adaptation au changement climatique
dans le domaine de l’eau. Il rappelle également que les bassins
hydrographiques sont des échelles de travail appropriées pour la gestion
de l’eau, qui constitue un enjeu transversal à toutes les politiques
d’adaptation. L’ensemble des pactes signé sera présenté dans quelques
semaines pendant la COP21.