21/08/2017
Océans

Les États membres de la COI lancent un appel pour une Décennie de l’océanologie

L’océan dont nous avons besoin pour l’avenir que nous voulons

Le deuxième jour de la 29ème session de l’Assemblée de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO était consacré à l’avenir de l’océan et au rôle que la COI peut jouer dans son façonnement. Les délégués et les différents panélistes ont eu l’occasion de partager leurs points de vue lors d’une discussion de haut niveau sur la proposition d’une Décennie internationale de l’océanologie au service du développement durable 2021-2030.

Le président de la COI, Peter M. Haugan, modérait les échanges au cours desquels les intervenants ont abordé des questions d’une importance fondamentale pour la réussite de la mise en place de la Décennie, telles que les lacunes en matière de connaissances, l’interdisciplinarité, l’interface science-politique, les partenariats, le partage des données, les mécanismes de renforcement des capacités ainsi que les résultats attendus. La directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a souligné la nécessité d’une sensibilisation accrue du public et d’une meilleure transformation de la connaissance scientifique de l’océan en politiques efficaces pour améliorer la gouvernance. "L’océan est vital pour nos cultures, nos économies, nos vies et la survie de notre planète. Combien de fois devrons-nous tirer la sonnette d’alarme ? Les habitudes actuelles conduiront l’humanité à la catastrophe. Nous devons agir maintenant", a-t-elle appelé. Dessima Williams, conseillère spéciale auprès du Président de l’Assemblée générale de l’ONU, a expliqué que seule une initiative de l’ampleur de la Décennie de l’océan pourrait aider à atteindre les buts et objectifs de l’Agenda 2030. Elle a également mentionné les engagements volontaires pris à l’occasion de la Conférence de l’ONU sur les océans (5-9 juin), notant que "45 % des engagements volontaires proviennent de gouvernements, 26 % d’ONG et de la société civile, et 6 % d’institutions académiques et scientifiques." L’Organisation météorologique mondiale (OMM), partenaire de longue date de la COI, était représentée par son secrétaire général adjoint, Wenjian Zhang. "Nous sommes partenaires dans la nature, par nature et pour la nature car nous appartenons tous à un seul et même système naturel. Nous avons besoin d’une approche holistique comprenant des observations, des recherches, des services et une coopération internationale afin de maximiser la synergie entre toutes les parties prenantes et assurer la réussite de la Décennie de l’océan", a-t-il expliqué. En ce qui concerne la meilleure façon de concevoir la Décennie, la directrice exécutive du Conseil international pour la science (ICSU), Heide Hackmann, a suggéré aux États membres trois priorités : l’inclusion et la diversité des acteurs de tous les secteurs (gouvernements, secteur privé, société civile, communauté scientifique) ; la mise en place de partenariats efficaces et mutuellement bénéfiques ; et la nécessité d’un investissement accru dans les initiatives de sensibilisation du public.

En s’appuyant sur le débat et les discussions de l’Assemblée, les États membres de la COI ont approuvé la proposition d’une Décennie internationale de l’océanologie au service du développement durable, qui sera mise en place de 2021 à 2030. La résolution a été transmise symboliquement au président de l’Assemblée générale des Nations unies, Peter Thomson. La résolution de la Décennie de l’océanologie devrait être présentée à la 72ème session de l’Assemblée générale de l’ONU à l’automne, ce qui déclencherait la préparation par la COI d’un plan de mise en œuvre pour la Décennie sur une période de deux ans.

Décennie de l'océan