28/04/2022
Congo-Brazzaville

957,7 milliards FCFA pour améliorer la performance de LCDE

La pénurie d'eau du robinet s'est accentuée ces derniers temps essentiellement à Brazzaville et Pointe-Noire. Un rapport d'étude sur le service public d'eau potable, présenté le 7 avril, a déploré la vétusté des équipements et l'absence d'investissements conséquents. Les besoins de La Congolaise des Eaux (LCDE) sont estimés à 957,7 milliards de francs CFA (plus de 1,46 milliard d’euros) en vue de moderniser le système de production, de distribution et de stockage. L'étude "Diagnostic et Plan d'actions pour l'amélioration du service public d'eau potable dans le périmètre de l'exploitation de LCDE", a été commandée par le ministre de l'Énergie et de l'Hydraulique, Honoré Sayi, régulièrement interpellé notamment par les parlementaires sur les difficultés rencontrées dans la fourniture en eau potable et en électricité.

L'état des lieux du service public d'eau potable dévoilé par le directeur général de LCDE, Parfait Chrysostome Makita, montre un tableau sombre avec de nombreux défis à relever. L'entreprise publique dispose d'un réseau de distribution d'eau d'environ 3 500 kilomètres et d'une capacité de stockage de 78 136 mètres cubes, dont les équipements datent des années 1950. Sur quelque 215 000 abonnés enregistrés, à peine 114 110 sont actifs, qui paient normalement leurs factures. "L'objectif est d'atteindre au moins 500 000 abonnés et envisager en même temps la mobilisation de ressources. Les réformes attendues tendent vers le développement de ce potentiel, afin d'améliorer la performance de LCDE", a laissé entendre le ministre de l'Énergie et de l'Hydraulique. Sans proposer des réponses claires à court et moyen termes, face à la pénurie répétée d'eau potable, Honoré Sayi a promis de soumettre au gouvernement les conclusions de l'étude pour aller vers un "palliatif durable". En ce qui concerne la mobilisation des financements, la tutelle enjoint LCDE à recourir aux banques et institutions financières. Il s'agit pour cette société d'avoir des plans d'activités et d'aller vers les bailleurs de fonds, a-t-il estimé, au lieu d'attendre les financements de l'État. Il faut noter qu'outre le renouvellement des équipements, le rapport a recommandé la révision de tarification de LCDE, le renforcement de la collaboration avec le service public de l'électricité, Énergie Électrique du Congo (E2C), ainsi que le renforcement des capacités du personnel technique.

Fiacre Kombo, Les Dépêches de Brazzaville (Brazzaville) – AllAfrica