Dans l’Égypte antique, pays terrassé par la puissance du soleil, les déesses solaires sont l’objet d’un culte fervent. Leur amour de la vie déclenche la crue du Nil, inonde et fertilise la vallée.
Neît – Déesse créatrice du monde, maîtresse du tissage, des arts domestiques et de la femme, protectrice du sommeil, des sarcophages et des vases canopes. Coiffée de la couronne rouge de la Basse-Égypte, c’est la déesse de l’inondation. Maîtresse de la destinée du Nil, elle se promène sur ses rives sans craindre les crocodiles qui s’y prélassent.
Surgie de Noun, l’Océan primordial, elle est née de sa propre volonté. Asexuée, sans partenaire masculin, elle renferme, en elle, tous les principes mâles et femelles constituant chaque élément de la nature. Démiurge érudite connaissant le sens et le pouvoir des mots, elle aurait créé le monde à l’aide de sept paroles ou de sept flèches. Cette érudition en fait une conseillère très appréciée des dieux. D’autres récits plus tardifs la montrent tissant l’Univers sur la navette des tisserands, petite pièce de bois contenant la bobine de trame. Métamorphosée en Meh Ourt, la vache sacrée, elle conçoit le ciel d’où surgit la lumière. Transformée ensuite en poisson latès (perche du Nil), son animal sacré, symbole de la résurrection, elle fait émerger des eaux chaotiques la première butte de terre, créant ainsi le sol. Sans répit, architecte de l’Univers, elle tisse le monde comme une toile. De sa propre chair, elle tire de la matière, la pose dans une coquille d’œuf qui, en se brisant, donne naissance à un Rê auréolé de splendeur et de puissance. De la salive du Dieu-Soleil naissent les dieux ; de ses larmes, les hommes.
Mère du Soleil et ancêtre du panthéon égyptien, Neît est souvent confondue avec Noût, déesse du Ciel. Un jour, de ses lèvres tombe involontairement un crachat qui se mue en un serpent colossal. Le terrible Apopis fera payer aux dieux, surtout à Rê, "le fils préféré", et à l’humanité toute entière de n’avoir pas été désiré. Mais de tous ces enfants, c’est Sobek, le dieu crocodile de la fécondité, patron des marais et protecteur de la Moyenne-Égypte, dont elle est le plus fière.
Les hommes étant nés nus des larmes de son fils le Soleil, Neît va leur enseigner l’art du tissage afin qu’ils puissent se vêtir. Divinité funéraire, elle tisse les bandelettes enveloppant les morts et confère aux défunts des pouvoirs magiques assurant leur bien-être dans l’Au-delà. Déesse protectrice, elle veille sur les vases canopes avec la même détermination qu’elle défend l’Égypte de ses ennemis, coiffée de la couronne rouge de la Basse-Égypte et armée de ses flèches. Elle porte parfois la navette des tisserands, qui est à la fois son emblème et le hiéroglyphe qui la désigne. Protectrice de la royauté et du sommeil, elle est aussi déesse de la chasse et de la guerre.
Mère du Soleil et ancêtre du panthéon égyptien, Neît est souvent confondue avec Noût, déesse du Ciel. Un jour, de ses lèvres tombe involontairement un crachat qui se mue en un serpent colossal. Le terrible Apopis fera payer aux dieux, surtout à Rê, "le fils préféré", et à l’humanité toute entière de n’avoir pas été désiré. Mais de tous ces enfants, c’est Sobek, le dieu crocodile de la fécondité, patron des marais et protecteur de la Moyenne-Égypte, dont elle est le plus fière.
Les hommes étant nés nus des larmes de son fils le Soleil, Neît va leur enseigner l’art du tissage afin qu’ils puissent se vêtir. Divinité funéraire, elle tisse les bandelettes enveloppant les morts et confère aux défunts des pouvoirs magiques assurant leur bien-être dans l’Au-delà. Déesse protectrice, elle veille sur les vases canopes avec la même détermination qu’elle défend l’Égypte de ses ennemis, coiffée de la couronne rouge de la Basse-Égypte et armée de ses flèches. Elle porte parfois la navette des tisserands, qui est à la fois son emblème et le hiéroglyphe qui la désigne. Protectrice de la royauté et du sommeil, elle est aussi déesse de la chasse et de la guerre.