L’eau, c’est le casse-tête quotidien des habitants de Nouakchott, la capitale de Mauritanie qui fête cette année son cinquantenaire. Ils étaient moins de 6 000 en 1960, 600 000 en 2000 et aujourd’hui sans doute près de 800 000, complètement dépendants de la nappe souterraine du Trarza, exploitée à Idini, à une soixantaine de kilomètres de la capitale. La ville s’est étendue de manière anarchique sans que les infrastructures ne suivent : aussi moins d’un quart de la population est connectée au réseau, sans toujours garantie de débit. En réalité dans la capitale, l’eau est davantage une affaire de transport ambulant que de réseau : ils sont des milliers de charretiers à parcourir la ville avec leurs fûts de 200 litres traînés par des ânes. Le précieux liquide est revendu 140 à 180 ouguiyas le fût (50 centimes d’euros). Mais son prix a déjà atteint 1 000 ouguiyas (3,50 euros) en période de forte pénurie.