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Instantanés avril 2022

Monde

 

 

Notre utilisation du sable nous met le dos au mur
50 milliards de tonnes : de quoi construire un mur de 27 mètres de large et 27 mètres de haut autour de la planète Terre. C’est le volume de sable et de gravier utilisé chaque année, la deuxième ressource la plus utilisée au monde après l'eau. Compte tenu de notre dépendance à son égard, le sable doit être reconnu comme une ressource stratégique et son extraction et son utilisation doivent être repensées, indique un nouveau rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Le rapport, intitulé Sand and Sustainability : 10 strategic recommendations to avert a crisis, publié par l'équipe GRID-Genève du PNUE, fournit les conseils nécessaires, recueillis auprès d'experts mondiaux, pour adopter des pratiques améliorées en matière d'extraction et de gestion de cette ressource.
L'extraction du sable au sein des écosystèmes où il joue un rôle crucial, comme les rivières et les écosystèmes côtiers ou marins, peut entraîner l'érosion, la salinisation des aquifères, la perte de protection contre les ondes de tempête et des conséquences sur la biodiversité, ce qui constitue une menace pour les moyens de subsistance par le biais, entre autres, de l'approvisionnement en eau, de la production alimentaire, de la pêche ou de l'industrie du tourisme. Selon les auteurs du rapport, le sable doit être considérée comme une ressource stratégique, non seulement en tant que matériau de construction, mais en raison des multiples rôles qu’il revêt pour l'environnement. Les auteurs du rapport soulignent que les gouvernements, les industries et les consommateurs doivent fixer le prix du sable afin de tenir compte de sa véritable valeur sociale et environnementale. Par exemple, le maintien du sable sur les côtes peut être la stratégie la plus rentable pour l’adaptation au changement climatique en raison de la protection qu’il fournit contre les ondes de tempête et les effets de l'élévation du niveau de la mer. Ces services devraient être pris en compte dans la valeur du sable. Le rapport propose également d’élaborer une norme internationale sur la façon d’extraire le sable du milieu marin. Cela pourrait apporter des améliorations spectaculaires, la plupart des travaux de dragage en mer étant effectués dans le cadre d'appels d'offres publics ouverts aux entreprises internationales. Parallèlement, le rapport recommande d'interdire l'extraction du sable des plages en raison de son importance pour la résilience des côtes, l'environnement et l'économie. "Pour atteindre le développement durable, il faut changer radicalement notre façon de produire, de construire et de consommer des produits, des infrastructures et des services. Nos ressources en sable ne sont pas infinies, et il faut les utiliser à bon escient. En parvenant à maîtriser la gestion du matériau solide le plus extrait au monde, nous pourrons éviter une crise et nous diriger vers une économie circulaire", affirme Pascal Peduzzi, directeur de GRID-Genève au PNUE et coordinateur général du programme pour ce rapport.
Le sable est essentiel au développement économique : c’est un élément nécessaire pour produire du béton et construire des infrastructures vitales comme les logements, les routes ou les hôpitaux. Cependant, le sable joue également un rôle essentiel dans le soutien de la biodiversité en fournissant des habitats et des lieux de reproduction à une faune et une flore diversifiées, notamment les plantes marines qui agissent comme des puits de carbone ou filtrent l’eau. Cette ressource est donc essentielle pour atteindre les objectifs de développement durable et lutter contre la triple crise planétaire du changement climatique, de la pollution et de la perte de biodiversité. Malheureusement, le sable est utilisé plus rapidement qu’il ne peut être reconstitué naturellement, de sorte que sa gestion responsable est cruciale. Les auteurs soulignent que des solutions existent pour passer à une économie circulaire du sable. L'interdiction de la mise en décharge des déchets minéraux et l'encouragement de la réutilisation du sable dans les marchés publics figurent parmi les mesures politiques citées. La roche concassée ou les matériaux de construction et de démolition recyclés, ainsi que le "sable minéral lourd" provenant des résidus miniers, figurent parmi les alternatives viables au sable qui devraient également être encouragées, précise le rapport. Les auteurs ajoutent que de nouvelles structures institutionnelles et juridiques sont nécessaires pour que le sable soit gouverné plus efficacement et que les meilleures pratiques soient partagées et mises en œuvre. Les ressources en sable doivent en outre être cartographiées, surveillées et faire l'objet de rapports, recommande le rapport. Parallèlement, toutes les parties prenantes doivent être impliquées dans les décisions relatives à la gestion du sable afin de permettre des approches adaptées aux écosystèmes et d'éviter les solutions uniques, souligne le document.
Le rapport fait suite à une résolution sur la Gouvernance des ressources minérales adoptée lors de la quatrième Assemblée des Nations unies pour l'environnement (UNEA), qui appelait à des actions en faveur de la gestion durable des sables. Ce mandat a été confirmé lors de l'AENU de 2022 dans la nouvelle résolution intitulée Aspects environnementaux de la gestion des minéraux et des métaux, adoptée par tous les États membres.
Photo Marcin Jozwiak / Unplash
PNUE

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RECHERCHE INNOVATION
L'intelligence artificielle au service de l'environnement
L’intelligence artificielle (IA) est une alliée de taille pour répondre aux enjeux liés à la préservation de l’environnement, aujourd’hui et demain. Suez innove, en collaboration notamment avec Microsoft, pour accélérer le développement de solutions environnementales grâce à l’intelligence artificielle. En matière de services à l’environnement, la donnée permet d‘accéder à de nouvelles informations, et ainsi de mieux anticiper, mieux comprendre les enjeux de chaque territoire, et de mettre en place des stratégies de gestion adaptées aux spécificités de chacun. Elle constitue donc une ressource essentielle pour la réussite de la transition écologique. Compteurs connectés, capteurs dans les réseaux d’eau ou dans les bornes d’apport volontaires, consommations énergétiques des installations… L’IA aide à créer de la valeur à partir de ces données ainsi, par exemple, en matière de production d’eau potable, en utilisant des modèles prédictifs pour anticiper la consommation d’eau et ajuster le système de production d'eau potable en temps réel en fonction des tarifs électriques, de la disponibilité des équipements ou des réserves disponibles ; en matière de gestion patrimoniale des réseaux d’eau, l’IA permet de détecter de manière précoce les fuites et anticiper leur localisation, et produire des plans de renouvellement plus précis et plus performants, et optimiser les investissements. En collaboration avec Microsoft, Suez a créé la plateforme CoDAI. Cette solution permet : de démocratiser l’usage de l’intelligence artificielle et d’accélérer le déploiement à grande échelle de ses nouvelles applications ; de répondre aux enjeux de confiance autour de ces solutions d’IA en centralisant les développements sur une infrastructure fiable, robuste, performante et garantissant le développement d’algorithmes éthiques, transparents et non biaisés.
CoDAI – La plateforme d’IA de Suez (présentation)

 

Israël pousse et finance le développement de la viande de culture
La Israel Innovation Authority a accordé 18 millions de dollars à ce qu’elle a appelé le "plus grand" consortium au monde pour le développement de la viande de culture, composé de 14 entreprises, dont des startups israéliennes leaders dans le domaine de la technologie alimentaire, et de 10 universités et institutions de recherche. Le consortium sera codirigé par Gaya Savion, bénéficiaire d’une subvention du Good Food Institute Israel (GFI), une organisation à but non lucratif qui cherche à promouvoir la recherche et l’innovation dans le domaine de la technologie alimentaire, et par le géant israélien de la fabrication alimentaire Tnuva, qui a récemment lancé sa propre entreprise de viande cultivée et fait partie des 14 entreprises. Le financement est accordé pour une période de trois ans, a déclaré lundi la Israeli Innovation Authority. Cette dernière a annoncé la création du consortium pour la viande de culture en octobre, aux côtés de trois autres consortiums pour l’élevage d’insectes, l’échantillonnage de fluides pour le diagnostic médical et l’interface homme-robot (HRI), un domaine multidisciplinaire qui étudie les interactions entre les humains et les robots.
Times of Israel – Israel Valley  

 


EXPOSITION
01 April-22 September 2022, Paris – France
Aqua Mater: Sebastião Salgado blends water and art

1 April to 22 September 2022, visitors to the Défense in Paris, France, can experience an exhibition that is an ode to the beauty and the fragility of freshwater and those who depend upon it. Franco-Brazilian artist Sebastião Salgado has chosen citations from literature to accompany his stunning black and white photos. He cites the French writer Bernard Clavel, for instance, who wrote, "Homme, n’oublie jamais qu’un fleuve est une vie !" (Never forget that a river is a life). Sebastião Salgado’s photos take the visitor on a breathtaking and often moving world tour of water. The scenes depicted range from a glacier in Patagonia to women fishing for shrimp in Indonesia and zebras drinking from a watering hole in Namibia.
The exhibition has been organized by the Fonds de Dotation Contemplation, a French NGO, with partners that include UNESCO. "The organizers of the exhibition approached us because UNESCO was responsible for this year’s celebration of World Water Day, on 22 March, the theme of which is groundwater", explains UNESCO programme specialist Alice Aureli. An exhibition panel provided by UNESCO’s Intergovernmental Hydrological Programme explains why groundwater is so important. To reinforce its ecological message, the exhibition is housed in a temporary pavilion made of bamboo that has been designed by Colombian architect Simón Vélez. The exhibition may be visited from 10 am to 7 pm from Tuesday to Sunday until 22 September.
Aqua Mater

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Europe

 

France
Risque de sécheresse

Le gouvernement permet aux agences de l’eau d’engager un budget supplémentaire exceptionnel de 100 millions d'euros et nomme un délégué interministériel.
Dans le contexte de tension sur les marchés énergétiques et alimentaires du fait de la guerre en Ukraine, et afin de mieux préparer les territoires au risque de sécheresse, les ministres Barbara Pompili, Julien Denormandie, Agnès Pannier-Runacher et Bérangère Abba ont réuni, le 13 avril dernier, les préfets coordonnateurs des sept bassins hydrographiques métropolitains afin de les inviter à anticiper les mesures nécessaires à la préservation de la ressource en eau et veiller aux enjeux d’eau potable, d’agriculture et de production d’énergie. La recharge des nappes d’eau souterraines de cet hiver a été modeste. Par ailleurs, selon les prévisions de Météo-France, le scénario le plus probable pour le printemps est une période plus sèche et chaude que la normale. À l’issue de la prochaine réunion du Comité d’anticipation et de suivi hydrologique prévue fin mai, le gouvernement publiera une carte de prévision du risque de sécheresse pour cet été. Parallèlement, les ministres ont décidé d’augmenter en 2022 de 100 millions d’euros le plafond de dépenses des agences de l’eau, ce qui permettra de lancer des actions supplémentaires, dans la suite du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique, notamment pour : accompagner les filières agricoles dans leur stratégie d’adaptation au changement climatique ; améliorer la résilience des territoires et la gestion de la ressource en eau, grâce aux solutions fondées sur la nature, à l’optimisation des retenues existantes ou à la création de nouvelles retenues, à la réutilisation des eaux usées traitées, aux économies d’eau ; soutenir les collectivités territoriales dans leurs initiatives visant à économiser l’eau et éviter toute pénurie d’eau potable : lutte contre les fuites dans les réseaux, interconnexions de sécurité ; améliorer la résilience des milieux naturels pour garantir la pérennité des usages, notamment la désimperméabilisation des espaces urbains par la création d’infrastructures naturelles, déconnexion des eaux pluviales pour infiltration, favorisant le rechargement des nappes et réduisant la pollution des eaux.
Par ailleurs, en conseil des ministres, a été nommé le préfet Frédéric Veau, délégué interministériel en charge du suivi des actions et travaux engagés dans le cadre du Varenne. Ses missions sont fixées par un décret publié le 23 avril dernier. Placé auprès des ministres en charge de l’Environnement et de l’Agriculture, il devra s’assurer du déploiement de l’ensemble des mesures arbitrées en conclusion du Varenne et de coordonner l’action commune des services de l’État au service d’une politique ambitieuse en termes d’adaptation de l’agriculture au changement climatique et d’accès aux ressources en eau mobilisables pour l’agriculture sur le long terme.
France Écologie

 

SEINE-NORMANDIE
Consultation du public – Programme d’Études Préalables (PEP) du bassin de l’Yonne
Durant un mois, du 30 mars au 30 avril 2022, le projet de programme d’études préalables (PEP) du bassin de l’Yonne (son dossier de présentation et ses annexes) est mis à la libre consultation auprès de l’ensemble des citoyens et des parties prenantes concernés par le périmètre du programme d’actions. Les citoyens et parties prenantes sont invités à formuler leurs remarques et observations.
EPTB Seine Grands Lacs  

 

RHÔNE-MÉDITERRANÉE CORSE
Bassin de Thau
Lancement d'une vaste étude à l'échelle du bassin versant

Un large programme d’entretien et de suivi s’engage sur les cours d'eau du bassin de Thau. Le partenariat, établi entre le syndicat mixte du bassin (SMBT) et ses membres – Sète Agglopôle Méditerranée, la Communauté d’agglomération Hérault Méditerranée et Montpellier Méditerranée Métropole – va permettre de poursuivre les interventions d’entretien sur les cours d’eau, selon un plan établi sur plusieurs années. Ce programme, qui s’étend aux limites hydrographiques du bassin versant de la lagune de Thau, concerne près de 60 cours d’eau, soit 185 kilomètres de linéaire. Les interventions sont réalisées sur le domaine public et concernent également des parcelles privées. D'ores et déjà des interventions ont été réalisées sur des portions du domaine public, notamment sur la Vène à Montbazin sur la Lauze à Poussan et sur la Calade à Villeveyrac. D’autres interventions sont en cours : les ruisseaux des Combes et de Barbière à Gigean ; les ruisseaux des Prés Bas et des Pouzets à Villeveyrac ; La Lauze à Poussan ; La Calade à Villeveyrac.
Parallèlement à l’entretien, une vaste étude est lancée à l’échelle du bassin versant afin de mieux connaître le régime hydrographique des cours d’eau et leur morphologie. Les deux tiers des cours d‘eau sont concernées et vont être regardés sous toutes les coutures. La phase de terrain s’étend d’avril à juin de cette année. Des experts sillonneront les ruisseaux du territoire pendant cette période. Ce diagnostic global des cours d’eau, mené par des experts de la forme des cours d’eau, en lien avec la géographie des paysages et de leur évolution, va produire notamment une cartographie des éléments de relief ou jouant un rôle dans leur écoulement. Il sera alors possible de mieux comprendre l’évolution des cours d’eau dans le paysage du bassin de Thau ainsi que leurs différentes fonctionnalités. À la suite de cette étude, un programme d’actions verra alors le jour, qui permettra de protéger ou de restaurer certaines portions de nos rivières afin de concilier à la fois le bon fonctionnement des milieux aquatiques, les activités humaines et la protection des populations. L’étude a démarré en avril 2022 et se terminera en mai 2023. Elle sera suivie de la mise en œuvre d’un programme d‘actions.
Syndicat mixte du bassin de Thau

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ADOUR-GARONNE
Sauvez l'eau avec l'Escape Game HÉROS H2O
Destiné à tous les publics à partir de 10 ans, l'Escape Game HÉROS H2O a commencé son itinérance en Nouvelle-Aquitaine.
Le changement climatique a des répercussions sur la ressource en eau et la qualité des milieux naturels : raréfaction de la ressource, dégradation de la qualité de l’eau, sècheresse, inondations plus fréquentes et intenses, érosion des côtes… Ces effets auront une influence sur la gestion quantitative et qualitative de l’eau et donc sur tous les pans de la vie quotidienne : la santé, l’économie (agriculture, viticulture, tourisme…), l’environnement, les paysages. Tous les acteurs doivent se mobiliser : spécialistes de l’eau, agriculteurs, industriels, collectivités et, bien sûr, les particuliers. Il convient donc de sensibiliser les habitants aux enjeux du changement climatique sur la ressource en eau et de les mobiliser pour adopter des pratiques écoresponsables pour limiter leur consommation d’eau et contribuer à protéger les milieux aquatiques. L’Escape Game HÉROS H2O a été imaginé et conçu en réponse à l’appel à projets "Villes et territoires intelligents pour l’eau", initié par l’Agence de l’eau Adour-Garonne, qui vise à favoriser l’émergence d’approches innovantes pour contribuer durablement à la réduction de la pression des villes et des territoires sur la ressource en eau et les milieux aquatiques, en replaçant l’usager au cœur de la gestion de l’eau et en anticipant les enjeux de demain.
HÉROS H2O – Accès gratuit sur inscription

 

Odyssy 2022 recrute ses futurs ambassadeurs de l'eau
Du 22 au 26 juin 2022, Odyssy revient pour sa 2ème édition ! Cette année, l’Agence de l’eau Adour-Garonne invite 36 jeunes de 18 à 25 ans à découvrir le fleuve emblématique du grand Sud-Ouest : la Garonne. Ainsi 36 jeunes Européens, 18 filles et 18 garçons âgés de 18 à 25 ans, dont 12 issus d’autres États membres de l’Union européenne, partiront en explorateurs observer la richesse du territoire et de ses milieux aquatiques, et identifier les bonnes pratiques des acteurs pour préserver la ressource en eau face au changement climatique. En 6 équipes, ils découvriront la source de la Garonne, dans le Val d’Aran, en Espagne, arpenteront le fleuve jusqu’à la Gironde, avant de bifurquer vers le bassin d’Arcachon et gagner l’Atlantique.
Odyssy 2022  est un événement labellisé de la présidence française du Conseil de l’Union européenne.
Candidater 

 

OUTREMERS
L’OFB dévoile les sept lauréats de l’appel à projets en faveur des milieux humides d'Outremer
Dans le cadre de l’appel à projets Restauration écologique des milieux humides d’Outremer (ReMHOM) lancé en 2021 par l’Office français de la biodiversité, sept projets ont été sélectionnés pour un montant de subvention de 876 221 euros. Porté par la direction des Outremers, cet AAP s'inscrit dans la volonté d'appuyer des actions concrètes pour la restauration écologique des milieux humides continentaux et de transition. Rétablir des continuités hydraulique et écologique, favoriser le développement d’un habitat humide ou mettre en place une organisation de gestion locale et pérenne : l’ensemble des projets présentés par ces lauréats contribue soit à supprimer les pressions directes sur ces milieux, soit à mener des actions de restauration de sites dont les pressions responsables de la dégradation ont été supprimées ou fortement réduites.
La liste des lauréats à l’AAP Restauration écologique des milieux humides d’Outremer : Communauté Intercommunale des Villes Solidaires (CIVIS, La Réunion) : Opération berges, ravines et étang du Gol (OBREG) ; Régie RNNESP (La Réunion) : Restauration des continuités hydraulique et écologique entre la ravine Bernica et l’étang de Saint-Paul ; Territoire de la Côte Ouest (TCO, La Réunion) : Valorisation écologique et pédagogique de la zone humide de l'Hermitage-les-Bains ; Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE, Mayotte) : Aménagement des mangroves ; Fédération Territoriale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique de Saint-Pierre-et-Miquelon (FTPSPM, Saint-Pierre-et-Miquelon) : MIRANDE, Projet de restauration d’un des plus grands plans d’eau de l’archipel ; Association X-Graines (Nouvelle-Calédonie) : Réensauvager la rivière de Farino ; Comité français de l'UICN (Antilles) : Mares des Antilles françaises, guide technique Entretien, restauration et suivi des mares en milieu tropical
OFB

 

APPELS À PROJETS
Outremers – 12ème appel à projets Te Me Um
En 2022, l’OFB, structure coordinatrice du programme Terres et Mers Ultramarines (Te Me Um) ainsi que ses 12 structures partenaires, lancent un nouvel appel à projets en faveur de la biodiversité des outremer.s Le programme Te Me Um accompagne les acteurs de la biodiversité des territoires ultramarins français, favorise leur coopération et facilite la mise en œuvre d’actions locales pour la conservation de la biodiversité. La 12ème édition permet d’apporter un soutien à différents types d’initiatives, auxquels sont associés trois appels à projets : les micro-projets, les compagnonnages et les projets partenaires. Ces trois appels à projets sont ouverts à tous les acteurs de la biodiversité localisés en outremer (associations, collectivités, GIP, établissements publics). Les démarches sont dématérialisées et les dossiers de candidature seront étudiés par des groupes d’instruction localisés dans les territoires.
L’appel à micro-projets – Te Me Um a pour but d’accompagner de petites initiatives en faveur de la préservation de la biodiversité en outremer. Cette démarche permet de favoriser un effet levier à la mise en place d'actions, par exemple engager une première expérience de gestion de projet pour de petites structures, dans la perspective d’un projet plus ambitieux ou de compléter les financements sur une opération plus importante. Les micro-projets sont financés à hauteur de 10 000 euros maximum et doivent être réalisés dans l’année qui suit le financement.
Le soutien aux compagnonnages – Te Me Um vise à renforcer les compétences des acteurs de la biodiversité ultramarine. Le compagnonnage se déroule sur une période d'une ou deux semaines pendant laquelle un professionnel est accueilli par une autre structure dans le but d’échanger, d’acquérir ou perfectionner des compétences spécifiques. Le compagnonnage permet d’aider individuellement les professionnels d’outremer : dans le cadre d’un projet précis qu’ils souhaitent développer et qui nécessite un savoir ou un savoir-faire spécifique, déjà expérimenté ailleurs (lorsque la thématique, de par sa spécificité, n'est dans aucun programme de formation ou que les outils à acquérir nécessitent un certain temps de mise en pratique avec l'aide d'un expert). Te Me Um prend en charge les frais de déplacement à hauteur de 5 000 euros maximum.
Le soutien aux projets partenaires –Te Me Um vise à soutenir les initiatives en faveur de la préservation de la biodiversité d’outremer portées par les membres du comité de pilotage du programme. Seuls les membres de Te Me Um ou les référents locaux sont éligibles pour un montant de 20 000 euros maximum sur 1 an.
Te Me Um – OFB

 

Écophyto 2021-2022
Lancement du second volet de l’appel à projets national

Dans le cadre du plan Écophyto II+, des appels à projets nationaux sont lancés chaque année pour soutenir des projets en faveur d'une réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, et de la limitation des risques et des impacts qui y sont liés. Un appel à projets a ainsi été lancé par l'Office français de la biodiversité (OFB) et les ministères co-pilotes du plan en 2021. Il comprend plusieurs volets distincts et vise à subventionner des projets qui s’inscrivent dans les actions du plan Écophyto en complément de ses actions structurantes (réseau des fermes Dephy). Le premier volet a été lancé en octobre 2021 pour un montant total initial de 5,3 millions d’euros.
Un second volet de cet appel à projets national vient d’être lancé, qui porte exclusivement sur l’action 27 "Construire avec les outre-mer une agroécologie axée sur la réduction de l’utilisation, des risques et des impacts des produits phytopharmaceutiques". Ce volet est doté d’une enveloppe indicative de 600 000 euros. Il vise à recueillir des propositions contribuant à la mise en œuvre de l'action 27, dont les priorités sont : les projets visant le développement et le transfert auprès des conseillers et agriculteurs (professionnels ou particuliers avec jardins familiaux) des solutions alternatives notamment de biocontrôle ou les préparations phytopharmaceutiques non préoccupantes (PNPP) ; les projets concernant les alternatives aux herbicides en cultures tropicales ; les méthodes de lutte excluant les produits de synthèse contre les rongeurs classés ravageurs des cultures (rats en particulier) sélectives et sans danger pour les autres espèces animales ou végétales dans les écosystèmes tropicaux. La question des alternatives est à envisager dans le cadre d’une approche intégrée de la protection des cultures dans une optique de re-conception des systèmes de production pour réduire fortement l’utilisation des produits phytopharmaceutiques dans les DOM. La coopération inter-DOM sur une même problématique, y compris entre les DOM Antilles-Guyane et Réunion-Mayotte, ainsi que la capacité des projets à être transférés rapidement aux agriculteurs professionnels et/ou aux particuliers, sont également des facteurs de sélection importants pour les projets candidats. Les projets peuvent porter sur les grandes cultures type canne à sucre et banane, mais également sur les cultures légumières de plein champ, le maraîchage, ainsi que sur les jardins familiaux.
Dépôt des dossiers – 10 juin 2022

 

AAP de recherche
Caractérisation et quantification des microplastiques en milieux continentaux – sols, eaux et transferts

L’Office français de la biodiversité (OFB) et l’ADEME lancent un appel à projets de recherche sur le transfert microplastiques dans les écosystèmes continentaux. L’ADEME et l’OFB souhaitent, via cet appel à projets, aider au développement et à la valorisation opérationnelle d’éléments de connaissance ou de méthodologie pour anticiper les besoins réglementaires de surveillance et de gestion de ces pollutions. Cet appel à projets vise à sélectionner des candidatures en vue de constituer un ou plusieurs projets de recherche et développements permettant de traiter les sujets suivants : 1. Développements méthodologiques en matière de métrologie des microplastiques en s’inscrivant dans une démarche d’intercomparaison (notamment quel pourrait être le cadre métrologique de référence, permettant le diagnostic des sources et des flux de microplastiques continentaux lors de leur transfert entre divers compartiments environnementaux – sol, air, eau, sédiments –, depuis le bassin versant jusqu’à l’estuaire ?) 2. Questions de recherche environnementale (notamment dans quelle mesure la quantité et la nature des microplastiques dispersés sur les sols d’un bassin versant, du fait de l’entraînement de ces particules par ruissellement ou par voie aérienne, conditionnent-elles les concentrations – colonne d’eau, sédiments de fond – et les flux de microplastiques des eaux qui drainent ce bassin versant ?Ou encore, comment apprécier (semi-)quantitativement la contribution de ces apports diffus au cours d’eau, notamment en comparaison des apports ponctuels associés aux rejets canalisés d’eaux usées et d’eaux pluviales ?) Les matrices à investiguer pour comprendre les flux sont potentiellement : les sols (surface, subsurface), les eaux de rivières et estuaires (surface, subsurface, sédiments), les eaux souterraines, l’air, les matrices biologiques, les eaux de rejets, les matières d’épandages. Les zones à échantillonner sont potentiellement : les environnements des sources de microplastiques suspectées comme étant majeures sur le bassin versant (BV) ; les lits majeurs et mineurs des cours d’eau drainant le BV.
Notes d’intention – 15 avril 2022
Dossiers complets – 15 juin 2022
Dépôt des dossiers

 

APPELS À PROJETS DES AGENCES
Rhin-Meuse
Spécial bailleurs sociaux
Aménagements urbains : Place à l’eau et à la nature !
Dans le cadre de sa politique "Eau et nature en ville", l’Agence de l’eau Rhin-Meuse lance un appel à projets à destination des bailleurs sociaux publics et privés afin de les accompagner, de les soutenir financièrement et d’impulser une nouvelle dynamique en matière d’aménagement urbain durable et de gestion de l’eau en ville. Sur le bassin Rhin-Meuse, une cinquantaine de bailleurs gestionnaires d’un patrimoine bâti de près de 430 000 logements sont concernés.  Les projets soutenus dans le cadre de cet appel à projets pourront concerner des études, des travaux tels que les opérations de désimperméabilisation, de gestion intégrée des eaux pluviales et de végétalisation associée, d’économies d’eau, de reconquête de la biodiversité… mais aussi des actions de sensibilisation et de communication. Une enveloppe financière de 3 millions d’euros est dédiée à cette opération.
Session 2 – 30 juin 2022
Dépôt des dossiers

J’ai un projet pour le Rhin
L’appel à initiatives "J’ai un projet pour le Rhin" a pour objectif d’encourager les projets renforçant les liens entre le fleuve et les citoyens, qu’ils soient portés par des associations, des collectivités locales, des entreprises, mais aussi des particuliers (seuls ou en collectif) et contribuant à valoriser le patrimoine naturel que constitue l’ensemble de l’écosystème rhénan. L’ambition est de mobiliser le plus grand nombre et de renouer le lien entre le grand public et le Rhin. L’idée est d’écrire une nouvelle page d’histoire du fleuve en s’appuyant sur une dynamique économique, associative et citoyenne. Les critères d’éligibilité des projets sont souples, aux fins de laisser aux initiatives locales la possibilité d’émerger. Les domaines retenus sont au nombre de quatre : Écotouristique ; Culturel et patrimonial ; Économique ; Environnemental. Les initiatives portées devront permettre la découverte, voire la redécouverte du fleuve contribuant ainsi à une prise de conscience quant à sa fragilité, à son importance vis-à-vis de l’enjeu d’adaptation au changement climatique et à la nécessité de poursuivre des actions à 360° en faveur de sa préservation.
Dépôt des dossiers – 30 septembre 2022

 

Rhône-Méditerranée Corse
Eau & Biodiversité 2022
Dans le cadre de la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages et de son 11ème programme d’intervention, l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée Corse lance un nouvel appel à projets sur la thématique de la biodiversité.
Dépôt des dossiers – 30 avril 2022 

 

 

 

Afrique

 

La crise sanitaire a rendu plus difficile l'accès des femmes à l'eau
Les mesures d'urgence, telles que le confinement, prises pour lutter contre la propagation de la COVID-19 ont affecté les capacités des femmes et des filles à répondre à leurs besoins en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène. C'est le constat fait par de nombreuses organisations non gouvernementales et des associations plus de deux ans après l'apparition du virus en Afrique. "La COVID-19 a, dans une certaine mesure, influencé négativement l'accès à l'eau des jeunes filles qui avaient pour seule opportunité le milieu scolaire pour avoir accès à l'eau pour leurs besoins personnels et domestiques", affirme Murielle Elouga, chargée de programme Eau, climat, développement et genre à Global Water Partnership – Afrique centrale. "Les femmes souffrant de la COVID-19 ne pouvaient elles-mêmes plus accéder à l'eau comme d'habitude ni assurer la gestion de cette eau pour les besoins domestiques, car elles étaient mises en quarantaine", ajoute-t-elle. Néné Djamilatou, responsable de l'association des femmes notables dans la ville de Ngaoundéré, dans le nord du Cameroun, a été témoin des difficultés des femmes en matière de gestion d'eau pendant la crise sanitaire. "À Ngaoundéré, précisément au quartier Mbideng, il y a des mamans qui n'arrivaient pas à avoir l'eau comme elles le souhaitaient à cause de l'interdiction des mouvements. Elles étaient obligées de se déplacer elles-mêmes pour les points d'eau pour ne pas exposer leurs enfants", confie-t-elle à SciDev.Net. Ces témoignages concordent avec des informations contenues dans un rapport publié au mois de septembre 2021 par l'équipe régionale Afrique de l'Est de WaterAid. Le rapport, constitué d'un travail de recherche mené par Desideria Benini, de l'Université de Leeds en Angleterre, et d'une étude conduite par FEMNET (African Women's Development and Communication Network) en Éthiopie, au Kenya, au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda est intitulé "The Gender, Equity and Inclusion Dimensions of the COVID-19 WASH Emergency Response". L'étude révèle qu'en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène (EAH), les femmes et les filles ont été laissées pour compte dans les réponses d'urgence pour prévenir la propagation de la COVID-19. Ainsi, 52 % des personnes interrogées affirment que les femmes n'ont pas été impliquées dans les prises de décisions contre 7 % qui ont évoqué une faible représentation formelle de celles-ci. Selon les résultats obtenus, 26 % des personnes interrogées estiment que les mesures anti-COVID-19 ont accru la demande en eau et en matériel d'hygiène. Alors que 9 % soutiennent que ces mesures ont entraîné une augmentation du coût de l'eau et 7 % une diminution de la disponibilité de l'eau. Conséquences : la rareté de l'eau ou le manque d'eau a gravement affecté la capacité des filles et des femmes à satisfaire leurs besoins en matière de santé et d'hygiène menstruelles. Interrogée par SciDev.Net, Desideria Benini, souligne que les résultats de ce rapport "indiquent que les femmes des communautés interrogées, en particulier celles qui vivent avec un handicap, sont vulnérables de manière disproportionnée à l'impact de la COVID-19 sur l'accès à l'eau et à l'assainissement". En termes d'accessibilité, 75 % des personnes interrogées signalent que les points d'eau, les installations sanitaires et les stations de lavage des mains sont inaccessibles, indisponibles et peu sûrs pour les femmes, les filles et les personnes handicapées. Pour faire face à ces différentes situations, plusieurs ont développé des stratégies d'adaptation. Ainsi, 47 % des personnes interrogées ont dit stocker de l'eau dans de vieux récipients. 18 % ont soutenu avoir diminué la consommation de nourriture et d'eau pour minimiser le besoin d'utiliser les installations et les déplacements en groupe étaient préférés par 16 % des personnes interrogées. Desideria Benini rappelle que l'objectif fondamental de son travail était d'aider le secteur des urgences en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène à examiner les crises à travers le prisme du genre, afin d'adopter des réponses qui favorisent l'équité et l'inclusion. L'incapacité à répondre aux besoins en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène n'a pas seulement des conséquences néfastes sur la santé. Elle empêche également les femmes de participer à la société sur un pied d'égalité, souligne-t-elle.
SciDev.Net, Béatrice Longmene Kaze – AllAfrica  

 

Maroc
Être proactif dans la gestion des ressources en eau

Les participants à une conférence-débat sur la rareté des ressources en eau et les changements climatiques ont mis l'accent sur l'importance de la planification et de la proactivité dans la gestion des ressources en eau et la pertinence des choix faits au niveau des politiques publiques. Les participants à cette rencontre organisée à Rabat par le Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont souligné que le Maroc est confronté à une raréfaction des ressources en eau due à une baisse des précipitations, tout en relevant que la politique de gestion de l'eau au Maroc présente un ensemble d'acquis internationalement reconnus, dont une législation avancée en la matière, l'adoption de la décentralisation de la gestion intégrée des ressources en eau, l'extension des périmètres irrigués et l'extension de l'accès à l'eau potable dans les campagnes. À cet égard, Charafat Afailal, experte et ancienne ministre en charge de l'Eau, a affirmé que l'année a été caractérisée par des précipitations très faibles et tardives, laissant un déficit de plus de 65 % au niveau des précipitations, impactant ainsi les réserves d'eau avec un faible taux de remplissage des barrages. Rappelant les périodes de sécheresse des années 1980 et 1990 ayant particulièrement affecté les zones rurales, Mme Afailal a estimé que la situation actuelle va affecter directement le système d'approvisionnement en eau potable même dans les grandes villes, notant que cela nécessite des mesures fortes et urgentes. Pour l'ancienne ministre, "l'absence d'une action mondiale face aux changements climatiques conduirait à des tragédies naturelles, humaines, sociales, écologiques et même économiques, y compris ce que l'on appelle désormais la migration climatique ou l'exode climatique." Pour sa part, Fatima Darouich, experte internationale en changement climatique et membre du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), a noté que le nouveau rapport du groupe intergouvernemental indique que les effets du changement climatique vont s'accélérer, relevant que l'adaptation deviendra plus coûteuse et sera plus limitée, voire même impossible. Les changements climatiques sont devenus une réalité et concernent toutes les régions du monde, a-t-elle alerté, estimant que les phénomènes climatiques varient d'une région à l'autre.
Libération (Casablanca) – AllAfrica

 

Plan d'action pour faire face aux effets du stress hydrique dans l'Oriental
Le directeur général de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, a tenu une réunion avec les autorités relevant de la Wilaya de la région de l'Oriental. Cette importante réunion a été consacrée à la problématique du déficit en ressources hydriques dans la Région de l'Oriental et à la présentation du plan d'action de l'ONEE pour y faire face.
Lors de cette rencontre, Abderrahim El Hafidi a rappelé la conjoncture actuelle caractérisée par un déficit hydrique dû à la faiblesse des apports pluviométriques depuis plusieurs années et qui s'est accentuée durant l'année en cours, au niveau national, et dans la région de l'Oriental en particulier, nécessitant une mobilisation collective de toutes les parties prenantes du secteur de l'eau en vue de contribuer à l'atténuation des effets du stress hydrique. Le DG de l'ONEE a signalé que les investissements réalisés par l'Office dans les secteurs de l'eau potable et de l'assainissement liquide au niveau de la région de l'Oriental se sont élevés à plus de 7,4 milliards de dirhams durant les deux dernières décennies. Ces investissements ont été axés sur le renforcement et la sécurisation de l'alimentation en eau potable pour la satisfaction de la demande, l'amélioration des performances des installations, la généralisation de l'accès à l'eau potable en milieu rural ainsi que le développement du service d'assainissement liquide. Par ailleurs, M. El Hafidi a appelé à l'élaboration de solutions d'approvisionnement en eau durables en mettant en lumière les principaux projets de l'Office dans le cadre du Programme national pour l'approvisionnement en eau potable et l'irrigation (PNAEPI) 2020-2027, dont la convention a été signée le 13 janvier 2020 devant SM le Roi Mohammed VI. Pour ce faire, l'ONEE a réservé une enveloppe s'élevant à 4,5 milliards de dirhams pour la période 2022-2027 visant le renforcement et la sécurisation de l'alimentation en eau potable dans la région. L'Office a également réservé un budget de 674 millions de dirhams pour la réalisation de projets dans le domaine de l'assainissement liquide dans la région durant la période 2022-2027.
Libération (Casablanca) – AllAfrica   

 

Algérie
Consommation d'eau : le Président Tebboune ordonne des enquêtes 

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres, le lancement d'enquêtes sur la nature de la consommation de l'eau dans tous les domaines. Après avoir écouté un exposé sur le secteur des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, le président de la République a ordonné au ministre du secteur "d'entamer des enquêtes approfondies sur la nature de la consommation de l'eau dans tous les domaines, pour élaborer une stratégie nationale de production, de distribution et de consommation, faisant la distinction entre la consommation individuelle familiale et la consommation de l'eau à des fins commerciales", lit-on dans le communiqué. Le Président Tebboune a également instruit "d'intensifier le contrôle et la poursuite des auteurs impliqués dans le vol d'eau, en appliquant des sanctions sévères à leur encontre, l'eau étant un produit vital subventionné par l'État", ajoute le communiqué.
Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica  

 

Tunisie
Écoles privées d'eau et d'électricité : La souffrance au quotidien

Les échecs de l'école publique sont exacerbés et approfondis dans les zones rurales où le calvaire des élèves, privés d'eau et d'électricité, se poursuit. La dernière partie du rapport mensuel des Mouvements Sociaux mars 2022, réalisé par l'Observatoire social tunisien (OST), relevant du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), retrace la souffrance des enfants ruraux dans certaines régions et établissements d'enseignement sans eau ni électricité depuis des années. Prenant l'exemple de Sagdoud, une zone rurale à Redeyef qui abrite environ 2 000 habitants, le document indique que la pénurie d'eau augmente les difficultés rencontrées par les habitants de cette région où des dizaines de personnes sont privées d'eau potable depuis des années consécutives. Le pire pour les enfants de ces régions est que l'État continue de les ignorer à chaque occasion, ce qui constitue une grave menace à la jouissance des droits humains et des enfants en particulier. En effet, les enfants qui étudient sont particulièrement touchés par cette situation, parce qu'ils sont les plus vulnérables face aux risques physiques, psychologiques et épidémiologiques du fait de l'interruption de l'approvisionnement en eau et en électricité dans leurs écoles primaires. Cette situation affecte profondément le bon fonctionnement du processus éducatif en raison de la grave pénurie de fournitures, de bancs d'école, de salles de classe, de manque d'entretien des sanitaires et d'autres fournitures. Dans la région de Sagdoud, les habitants sont privés d'eau depuis presque 10 ans, la plus longue coupure d'eau dans le gouvernorat. Cela a laissé peu d'options à la population et les écoles primaires de la région ont recours à des alternatives, telles que la conservation de l'eau des puits à l'intérieur de tracteurs sans garantie de qualité ou de sécurité. De telles pratiques accroissent les préoccupations concernant les risques de maladies véhiculées par l'eau chez les enfants.
La sociologue Rahma Ben Slimen souligne l'échec de l'école tunisienne à accompagner tous les changements structurels de la société. En effet, les inégalités sociales et la perte de ressources éducatives, telles que l'eau et l'électricité et tout ce qui concerne l'environnement dans les zones rurales, empêchent les écoles de remplir leur rôle éducatif. L'absence des commodités de base dans une école renvoie aux études sociologiques ayant traité des rôles des établissements scolaires dans le processus de transfert des inégalités sociales qui affectent négativement la psychologie de l'enfant se retrouvant dans un environnement éducatif qui ne répond pas à ses besoins.
Meriem Khdimallah, La Presse (Tunis) – AllAfrica

 

Sénégal
Ces ouvrages d'assainissement qui vont changer le visage des villes

Le Projet eau et assainissement en milieu rural (PEAMIR), d'un montant de plus de 12 milliards de francs CFA, financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par l'Office national de l'assainissement du Sénégal (ONAS), va toucher beaucoup de villes secondaires. Dans le centre du pays, Guinguinéo, Nioro du Rip, Mbirkilane, Malem Hodar et Gandiaye auront un système d'assainissement y compris le tout à l'égout pour certaines localités. Jusqu'ici, ces infrastructures étaient réservées aux grandes villes et aux capitales régionales.
À Guinguinéo, 700 ménages auront un branchement à l'égout. C'est une première, attendue avec impatience surtout depuis le camion vidangeur acquis par la mairie est tombé en panne. La location des camions à partir de Kaolack pèse sur la charge des habitants la cité. "Parfois, même si un ménage a les moyens, il est obligé d'attendre car les chauffeurs de camions vidangeurs réclament qu'il y ait au moins plusieurs familles à faire la vidange en même temps", rapporte le maire, Rokhya Diouf. D'ici quelques mois, seront érigées une station d'épuration de 1 100 m3/jour, une station de boue de vidange 20 m3/jour et une station de pompage. Les eaux épurées et le compost seront réutilisés pour l'agriculture, relève l'adjoint au préfet, Amadou Sène Fall.
Élimine Fall, Le Soleil (Dakar) – AllAfrica

 

Côte d'Ivoire
Installation du nouveau ministre de l'Hydraulique, de l'Assainissement et de la Salubrité

Nommé le 20 avril 2022 ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, anciennement ministre de l'Hydraulique a cédé son poste à Bouaké Fofana le 25 avril 2022, au 22ème étage du Postel 2001. C'est sous la présidence du conseiller technique, Aka Richard, que s'est déroulée la cérémonie de passation de charges entre les deux ministres. Pour Bouaké Fofana, l'assainissement, source de dignité et l'eau potable, source de vie désormais associés, les Ivoiriens vont pouvoir vivre dans la dignité. Le ministre entend poursuivre les chantiers engagés par son prédécesseur avec qui travaillera aussi dans le cadre de la gestion intégrée des ressources en eau. Il l'a félicité pour l'important travail abattu à la tête du ministère de l'Hydraulique.
Jean Bavane Kouika, Fratmat.info (Abidjan) – AllAfrica  

 

Togo
Des maraîchers bien alimentés

3 000 systèmes d'irrigation ont été mis à disposition des agriculteurs par le fournisseur d’énergie Bboxx et son partenaire EDF, ayant fourni les kits d'alimentation solaire indispensables au fonctionnement des systèmes. Il s'agit de micro-équipements qui permettent d'alimenter en eau des surface d'un hectare maximum. 2 000 systèmes supplémentaires devraient être installés d'ici quelques mois. Cette initiative concerne actuellement 16 000 maraîchers. Les services seront fournis sur le même modèle de "paiement à l'utilisation" utilisé par les systèmes solaires domestiques de Bboxx. Les kits solaires domestiques hors réseau commercialisés par la société britannique offrent un accès à énergie bon marché. Ils permettent d'avoir de l'électricité, de charger un téléphone et de regarder la télévision.
Togonews (Lomé) – AllAfrica  

 

Congo-Brazzaville
957,7 milliards FCFA pour améliorer la performance de LCDE

La pénurie d'eau du robinet s'est accentuée ces derniers temps essentiellement à Brazzaville et Pointe-Noire. Un rapport d'étude sur le service public d'eau potable, présenté le 7 avril, a déploré la vétusté des équipements et l'absence d'investissements conséquents. Les besoins de La Congolaise des Eaux (LCDE) sont estimés à 957,7 milliards de francs CFA (plus de 1,46 milliard d’euros) en vue de moderniser le système de production, de distribution et de stockage. L'étude "Diagnostic et Plan d'actions pour l'amélioration du service public d'eau potable dans le périmètre de l'exploitation de LCDE", a été commandée par le ministre de l'Énergie et de l'Hydraulique, Honoré Sayi, régulièrement interpellé notamment par les parlementaires sur les difficultés rencontrées dans la fourniture en eau potable et en électricité.
L'état des lieux du service public d'eau potable dévoilé par le directeur général de LCDE, Parfait Chrysostome Makita, montre un tableau sombre avec de nombreux défis à relever. L'entreprise publique dispose d'un réseau de distribution d'eau d'environ 3 500 kilomètres et d'une capacité de stockage de 78 136 mètres cubes, dont les équipements datent des années 1950. Sur quelque 215 000 abonnés enregistrés, à peine 114 110 sont actifs, qui paient normalement leurs factures. "L'objectif est d'atteindre au moins 500 000 abonnés et envisager en même temps la mobilisation de ressources. Les réformes attendues tendent vers le développement de ce potentiel, afin d'améliorer la performance de LCDE", a laissé entendre le ministre de l'Énergie et de l'Hydraulique. Sans proposer des réponses claires à court et moyen termes, face à la pénurie répétée d'eau potable, Honoré Sayi a promis de soumettre au gouvernement les conclusions de l'étude pour aller vers un "palliatif durable". En ce qui concerne la mobilisation des financements, la tutelle enjoint LCDE à recourir aux banques et institutions financières. Il s'agit pour cette société d'avoir des plans d'activités et d'aller vers les bailleurs de fonds, a-t-il estimé, au lieu d'attendre les financements de l'État. Il faut noter qu'outre le renouvellement des équipements, le rapport a recommandé la révision de tarification de LCDE, le renforcement de la collaboration avec le service public de l'électricité, Énergie Électrique du Congo (E2C), ainsi que le renforcement des capacités du personnel technique.
Fiacre Kombo, Les Dépêches de Brazzaville (Brazzaville) – AllAfrica  

 

Angola
Luanda : Dieu, l’eau du Ciel et l’eau embouteillée

"Quelques adultes seront baptisés samedi prochain, au cours de la Veillée pascale, et d'autres le jour de Pâques. Il s'agit d'un grand groupe d'adolescents et de jeunes qui attendent depuis plus de trois ans, cette eau qui vient du Ciel et qui les fera renaître à une vie nouvelle. Tout comme la terre qui, même si sèche et crevassée qu'elle semble morte à cause d'une longue sécheresse, explose de vie après une pluie abondante, nous sommes certains que l'Esprit Saint transformera nos catéchumènes en courageux disciples de Jésus, dans l'Église et dans la société." C'est ce qu'écrit à l'agence Fides le Père Luigino Frattin, missionnaire en Angola à Desvio da Barra, un nouveau quartier où se construit le nouveau port à 50 kilomètres au nord de la capitale.
Dans sa note envoyée à Fides, le prêtre de la Société des missions africaines (SMA) parle de l'eau, essentielle pour tous, mais surtout pour ceux qui l'attendent pour semer, pour étancher leur soif, et comme signe de la Vie nouvelle du Baptême. "Même en Angola, nous savons ce qu'est la sécheresse ! Il y a la grande sécheresse dans le sud du pays, qui dure depuis des années et qui provoque la pauvreté, la faim et la mort, et il y a la petite sécheresse qui complique la vie de nos populations", fait remarquer le missionnaire. "Hier, je suis allé célébrer la messe dans la communauté de S. Domingos et après la messe, comme on le fait habituellement, j'ai porté la communion à quelques malades dans une zone éloignée du centre où les nouveaux bâtiments alternent avec des cabanes en tôle, quelques champs de manioc ou de maïs et des étendues d'herbe sèche. Les personnes qui m'accompagnaient regardaient avec un voile de tristesse les tiges de maïs fanées, brûlées par le soleil implacable de cet été austral qui touche à sa fin. Cette année, la soi-disant deuxième saison des pluies est retardée et pourrait ne jamais revenir. En novembre dernier, les premières pluies promettaient abondance et régularité, mais en décembre, plus rien. Maintenant, la saison des pluies passe sans que les cieux n'envoient leur bénédiction et la saison sèche arrive ; si cela continue comme ça, nous ne reverrons probablement la pluie qu'en novembre." Il est vrai que cette zone a un climat plutôt sec et ne se prête pas à une agriculture productive, mais on peut quand même y cultiver quelque chose : du manioc, de la patate douce et même un peu de maïs et de haricots quand il pleut un peu : de quoi fournir un peu de nourriture et amortir les effets néfastes de la crise qui prive de nombreuses personnes de travail et de ressources. "Depuis quelque temps, en Angola aussi, comme en Italie, plusieurs camions d'eau en bouteilles de plastique PET ont commencé à circuler ! Il y a quelques années, il y avait de nombreux vieux camions-citernes recyclés qui prenaient l'eau du fleuve Bengo et l'apportaient aux quartiers et aux maisons. Les camions n'ont pas cessé de circuler et de prendre l'eau de la rivière pour remplir les réservoirs de nombreuses maisons, mais peut-être est-ce parce que l'eau non traitée de la rivière est un certain vecteur de maladies et que les gens en ont pris conscience, ou peut-être qu'un peu de richesse change les habitudes, le fait est que nous nous "modernisons" ici aussi !", souligne-t-il. "Nous nous habituons à l'eau dite "minérale", avec pour conséquence qu'une partie des maigres ressources des ménages passe dans... l'eau !" Dans une région densément peuplée, bordée par deux rivières qui pourraient fournir de l'eau douce à tout le pays, il suffirait d'investir plus et mieux dans les réseaux de distribution d'eau potable, quitte à demander aux gens de payer pour ce service. Il serait certainement moins coûteux que maintenant de disposer d'un peu d'eau pour les besoins quotidiens. Ce n'est pas seulement le budget familial qui en pâtit, mais aussi l'environnement : les bouteilles en plastique ne sont pas recyclées, elles finissent dans les décharges et le long des routes, et peu à peu, écrasées par les voitures, elles forment un trottoir miteux, où les bouteilles sont en bonne compagnie avec d'autres types de plastique, conteneurs, sacs, emballages de toutes sortes.
Fides News Agency (Vatican) – AllAfrica  

 

Afrique du Sud
Inondations sans précédent

Des scènes d'apocalypse ont été provoquées par plusieurs jours de fortes pluies, surtout à Durban, ville côtière du KwaZulu-Natal. Un bilan macabre qui ne cesse d'évoluer, des ponts effondrés, des routes éventrées, des habitants et écoliers prisonniers de la montée des eaux, des familles dévastées… : l'Afrique du Sud a été frappée par des inondations historiques, annoncent les autorités et les médias. Les précipitations records, qui ont atteint un niveau jamais connu depuis un demi-siècle, ont laissé derrière elles des paysages de champ de bataille.
Shivanee Runghen, L'Express (Port Louis) – AllAfrica  

 

Madagascar
JIRAMA : La potabilité de l’eau remise en cause

L'eau de la JIRAMA est-elle potable ? Une question qui revient souvent et à laquelle la compagnie d'eau et d'électricité répond évidemment par l’affirmative. Le doute est toutefois présent et les divers résultats d'analyse avancés et publiés par des centres et laboratoires ne vont pas en faveur de la compagnie.
"Les éléments de recherche ne respectent pas les critères de potabilité fixés par le décret n° 2004-635 du 15/06/2004 relatif aux normes de potabilité Malagasy", mentionne un résultat d'analyse de la qualité de l'eau de la JIRAMA effectuée dans le cadre d'un prélèvement de contrôle dans le quartier d'Ivato. Sur quatre échantillons soumis pour analyse auprès de l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM) ce mois d'avril, trois ne respectent pas les critères de potabilité selon les normes nationales. Interrogée sur les causes ayant initié de contrôle, une source concordante confie que les prélèvements pour contrôle faisaient suite à la maladie de plusieurs individus et animaux domestiques. La question de la potabilité ou non de l'eau de la compagnie nationale fait en tout cas couler beaucoup d'encre. Interrogé sur la question, un responsable attire l'attention sur quelques points pouvant expliquer ces résultats. "Cette pollution peut provenir de la manière dont les échantillons ont été prélevés. Si le prélèvement s'est fait dans les normes et sans incidence, la faille peut provenir de l'utilisation d'une autre source d'eau avec celle de la JIRAMA. L'eau de cette source aurait pu contaminer les conduites et entraîné la pollution des échantillons (…) il pourrait aussi s'agir d'un système de distribution d'eau mal entretenue ou encore de la vétusté desdites conduites." Les informations communiquées par la compagnie selon lesquelles les contrôles de qualité sont effectués à la sortie des stations de production tendent à confirmer cette hypothèse relative à la vétusté des conduites. Une situation qui favoriserait l'infiltration des micro-organismes polluants, à en croire la compagnie. Par ailleurs, la JIRAMA affirme qu'elle "mène des contrôles de la qualité de l'eau depuis les stations de production, en passant par le réseau de distribution, aux robinets de ces clients." 
Un résultat d'analyse sur les trois démontre un fort taux de bactéries coliformes, soit 120 NPP/100 ml. Le même échantillon contient également un certain taux d'entérocoques intestinaux (6 NNP/100 ml). Même si la problématique réside vraiment dans la vétusté des conduites, il est urgent de mettre en œuvre le projet de réhabilitation et de remplacement des conduites.
José Belalahy, Midi Madagasikara (Antananarivo) – AllAfrica  

 

Lac Victoria
Un nouveau type de pêche en Ouganda

Sur les rives ougandaises du plus grand lac d’Afrique, il est de plus en plus fréquent que les pêcheurs rentrent bredouille. Le lac Victoria pouvait s’enorgueillir jadis de ses 500 espèces de poisson, mais ces dernières années, la surpêche et de mauvaises pratiques de pêche se sont avérées fortement préjudiciables aux stocks de poisson, à l’environnement et aux populations qui dépendent de ces ressources.
"Le pêcheur que j’étais avais recours à des méthodes illicites", avoue Kigozi Robert Sande, pêcheur du district de Kalangala. "Quand le Gouvernement ougandais est intervenu en mettant fin à ces pratiques, nous avons perdu notre travail." De nombreux pêcheurs comme Robert pêchaient sans permis ou utilisaient sur le lac de petites embarcations et des filets non autorisés. Par exemple, certains utilisaient un type particulier de filet, la senne, pour capturer du poisson juvénile, ce qui est illicite. Quand les pouvoirs publics ont sévi, beaucoup de gens qui vivaient de la pêche se sont retrouvés sans moyens de subsistance, explique M. Jacob Olwo, fonctionnaire de la FAO chargé des pêches et de l’aquaculture en Ouganda. Un million de personnes en Ouganda pratiquent la pêche de capture, et le secteur assure la subsistance à plus de 5 millions de personnes dans le pays. Les communautés de pêcheurs des rives du lac sont néanmoins, et depuis longtemps, confrontées à une diminution des volumes des prises, à la médiocrité des installations de manutention du poisson, à l’augmentation des pertes après capture, à une concurrence accrue visant les ressources halieutiques et à un éventail limité de sources de revenu.
Depuis deux ans, la FAO collabore avec le ministère ougandais de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche sur un projet conjoint visant à remodeler le secteur de la pêche et de l’aquaculture du lac. Ce projet arrive à point nommé puisque 2022 est l’Année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanales. Ce projet, intitulé Appui intégré aux moyens de subsistance des communautés de pêcheurs autour du lac Victoria, a formé les communautés concernées et leur a fourni du matériel destiné à diversifier leurs compétences et à augmenter leurs revenus. "Le projet a permis de familiariser les pêcheurs aux méthodes de pêche autorisées, de leur fournir des intrants et du matériel, notamment aux femmes et aux jeunes, et de promouvoir des pratiques différentes comme l’aquaculture en cage à poisson dans les eaux du lac et des étangs de l’arrière-pays", explique Jacob Olwo, fonctionnaire de la FAO chargé des pêches et de l’aquaculture en Ouganda. Les participants ont acquis des compétences dans le développement de l’élevage du poisson en cage, une forme d’aquaculture pratiquée dans les eaux du lac, et dans l’aménagement d’étangs à l’intérieur des terres où est élevé du poisson d’espèces locales. D’autres ont reçu de nouveaux équipements et ont été formés à l’amélioration des techniques de valorisation après capture. Selon le représentant de la FAO en Ouganda, Antonio Querido, le projet ne fera pas qu’élargir l’éventail des moyens de subsistance des communautés de pêcheurs, il les aidera aussi à renforcer leur résilience sur le long terme face à la crise climatique et ses effets.
Photo Agatha Ayebazibwe – FAO

 

 

Asie

 

Chine
Des espèces rares de poissons pour repeupler le Yangtsé
Les "papas des poissons", un groupe de plus de 40 techniciens (tous des hommes) de l'Institut de recherche halieutique de Wanzhou, dans la municipalité de Chongqing (sud-ouest de la Chine), ont gagné leur surnom en élevant des poissons rares au bord du fleuve Yangtsé.
Coulant sur 6 300 kilomètres, le Yangtsé possède une riche biodiversité, mais la surpêche et la pollution ont menacé sa vie aquatique et épuisé les stocks de poissons. L'année dernière, la Chine a imposé une interdiction de pêche de 10 ans pour aider à inverser la tendance. Dans l'atelier d'élevage de poissons rares de la base de Shuanghekou de l'institut, les techniciens inspectent minutieusement les empereurs de Chine (Myxocyprinus asiaticus). Leur tâche principale est d'aider à provoquer l'ovulation, puis de compléter l'insémination artificielle. Selon son directeur, Liu Benxiang, l'institut a incubé près de 10 millions d'alevins d'empereurs de Chine cette année, soit près de 4 millions de plus que l'an dernier. L'institut a commencé l'élevage en captivité de l'espèce dans les années 1970. Après des années de recherche scientifique et de pratique, il est devenu une base nationale d'élevage originale. L'institut a également "réservé" plus de 3 000 poissons parents d'esturgeons du Yangtsé, une espèce qui bénéficie d'une protection d'État de premier ordre en Chine. Il s'intéresse également à la protection d'autres espèces, par exemple la carpe Yanyuan, l'Onychostoma angustistomata et le Percocypris pingi. Selon M. Liu, l'institut a une capacité d'élevage annuelle d'environ 50 millions d'alevins. Environ 70 millions de poissons rares élevés à l'institut ont été relâchés dans la zone du réservoir des Trois-Gorges au cours de la dernière décennie, ce qui est d'une grande importance pour la biodiversité de la région.
Ying Xie, Yishuang Liu – People Daily
Photo Xinhua

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Yangtsé : Des marsouins aptères repérés
Des marsouins aptères du Yangtsé nagent dans les eaux du barrage de Gezhouba à Yichang, dans la province du Hubei (centre de la Chine), le 5 avril 2022. Le marsouin aptère, une espèce endémique en Chine, est un indicateur important de l'écologie du fleuve Yangtsé.
Photo VCG – People Daily

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Amériques

 

Grands Lacs
L'Accord sur la qualité de l'eau des Grands Lacs a 50 ans

Le vendredi 15 avril a marqué le 50ème anniversaire de l'Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs. Cet accord signé par le président des États-Unis, Richard Nixon, et le premier ministre du Canada, Pierre-Elliott Trudeau, visait à protéger la qualité de l'eau des Grands Lacs et leur écosystème. Jérôme Marty, membre du Conseil consultatif scientifique des Grands Lacs de la Commission mixte internationale (CMI), explique qu'ils étaient très pollués au moment de signer l’accord. Leur santé s'est améliorée, mais d'autres problèmes sont apparus au cours des dernières années. Il explique : "Il y a tous les effets des changements climatiques, il faut continuer à suivre les lacs de très près parce qu’ils sont en train de changer et il faut se préparer à avoir une plus grande variation dans les niveaux d’eau qui vont causer des problèmes pour les humains qui habitent proche de l’eau." Jérôme Marty ajoute que la CMI travaille présentement sur un plan scientifique à long terme pour trouver des solutions afin d'améliorer la qualité de ces étendues d’eau qui sont toujours bouleversées par les changements climatiques.
Radio-Canada

 

Canada – Colombie-Britannique
Ottawa limite la pollution des navires de croisière
La pollution engendrée par les navires de croisière sera réduite grâce à de nouvelles mesures annoncées par Transport Canada. Des environnementalistes se demandent si cela sera suffisant. "La Colombie-Britannique est prise en sandwich entre deux juridictions, l'Alaska et l'État de Washington, qui ont des règles strictes, des limites de pollution rigoureuses ainsi que des mécanismes pour assurer que soient appliquées ces réglementations", constate Anna Barford, militante au sein du groupe environnemental Stand.earth. Avant cette semaine, il n'existait pas d'exigence visant exclusivement les navires de croisière, à l'inverse des États voisins de la Colombie-Britannique. Transport Canada a mis fin à cette disparité, interdisant les déversements des eaux grises, provenant notamment des éviers et des machines à laver, et des eaux usées découlant des toilettes à moins de 3 milles nautiques des côtes. "Cet élément important de notre secteur touristique peut maintenant tracer une voie plus propre pour les eaux côtières spectaculaires du Canada", a affirmé la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Joyce Murray, dans un communiqué de presse. Le gouvernement se fie, pour l’instant, au secteur des croisières pour le respect de ces mesures. Cela ne suffit pas pour protéger le littoral "contre les entreprises malhonnêtes, comme la société Carnival, condamnée à plusieurs reprises par le gouvernement fédéral américain pour avoir déversé des déchets", maintient la militante environnementale Anne Barford. "Ces mesures sont volontaires et, en l'absence de réglementation obligatoire et d'observateurs à bord, l'industrie des croisières continuera fort probablement à effectuer des déversements illégaux et à traiter les côtes comme leur cuvette de toilettes." Ces véritables villages flottants produisent et peuvent déverser 147 milliards de litres d'eau souillée chaque année au Canada, soit l’équivalent de 59 000 piscines olympiques, selon une évaluation du Fonds mondial pour la nature. Environ 10 % de ces déversements se feraient dans les zones canadiennes protégées, selon le rapport.
Anna Barford déplore également le manque de contraintes concernant les eaux contaminées issues des systèmes d'épuration. "Ce flux représente plus de 90 % des déchets provenant des navires de croisière", explique-t-elle. Installés sur ces paquebots géants, des systèmes qui permettent d’éliminer le soufre libéré dans l’atmosphère par les carburants. Toutefois, il y a un contrecoup sur les océans, d’après un rapport de l’International Council on Clean Transportation. Celui-ci indique que les eaux usées issues de ces épurateurs contribuent à l'acidification des océans, notamment dans les habitats des épaulards en Colombie-Britannique. Le Port de Vancouver a donc récemment annoncé une réglementation interdisant aux navires de rejeter les eaux usées générées par ces épurateurs. Un signal clair pour les navires de croisière, selon Anne Barford, qui estime qu'elle devrait être adoptée à l’échelle nationale, car la plupart des déversements provenant des navires ont lieu dans les eaux territoriales, alors que le navire est en route. En Norvège, des réglementations strictes permettent la protection des fjords, inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, très populaires auprès des croisiéristes. Celles-ci sont imposées par l’autorité maritime norvégienne qui peut imposer des amendes pour violation et peut ordonner au navire de cesser la violation, assure Marit Nilsen, la responsable des communications de cette dernière. En 2018, le pays a également adopté une résolution visant à mettre fin aux émissions de carbone de ces bateaux dans les fjords d'ici 2026. La réponse du secteur des croisières est mitigée, selon l'autorité maritime norvégienne, mais permet d'encourager le développement de solutions. "La réglementation sur de petites zones montre qu’elle pourrait être introduite sur un plus grand territoire avec un marché plus vaste et peut déclencher davantage d’innovations", fait remarquer Marit Nilsen, responsable des communications de l'Autorité maritime norvégienne. "Lorsque l’industrie est poussée à l’amélioration, on constate qu'il y a beaucoup d'innovations et de nouvelles démarches intéressantes", conclut Anne Barford sur une note optimiste.
Camille Vernet – Radio-Canada 

 

BC Hydro dans l’œil des groupes environnementaux
Des groupes environnementaux demandent au vérificateur général de la Colombie-Britannique d’enquêter sur BC Hydro et ce qu’ils affirment être un échec de l'entreprise à financer la restauration de l’habitat après les destructions causées par les projets de barrages hydroélectriques.
La BC Wildlife Federation et le Centre du droit de l’Université de Victoria affirment que l’argent du public versé au Programme de compensation pour la faune aquatique et terrestre n'est pas utilisé à bon escient. Au contraire, il finance des fonctions ordinaires, comme la lutte contre les espèces envahissantes et des programmes pédagogiques pour les enfants. "C’est génial d’apprendre aux enfants (…) à être en sécurité près des ours, mais cela ne remplace pas les milliers de kilomètres carrés d’habitat de la faune et de frayères détruits par les barrages de BC Hydro", affirme Calvin Sandborn, le directeur juridique du Centre du droit. Ces fonds devraient compenser les riches et vastes vallées perdues au profit du développement hydroélectrique sur le fleuve Columbia et la rivière de la Paix. Le financement du programme est une obligation en vertu des permis d'utilisation de l'eau de BC Hydro. Selon le directeur de la BC Wildlife Federation, la province ignore le problème depuis longtemps : "Nous avons signalé ce problème des centaines de fois, si ce n’est plus, à des dizaines de ministres au fil des décennies et c’est tombé dans l'oreille d’un sourd", explique Jesse Zeman. L’entreprise affirme pour sa part ne pas avoir vu la demande de la BC Wildlife Federation et ne pas pouvoir faire de commentaires spécifiques. Dans une déclaration écrite envoyée à CBC/Radio-Canada, BC Hydro affirme que son Programme de compensation pour la faune aquatique et terrestre est géré de façon indépendante et qu’il a fait l’objet d’une évaluation et d’un audit financier par une tierce partie en 2018-2019. Les décisions de financement sont prises à l'échelle locale de manière ouverte et transparente : chaque région dispose d'un conseil local indépendant et d'un plan d'action local, qui comprend les priorités pour la région. Chaque conseil comprend des représentants des agences locales, des Premières Nations et des intervenants publics.
M. Zeman soutient que l’entreprise échoue lamentablement à son devoir de restaurer la perte et de l’habitat et la dégradation dans le bassin du fleuve Columbia en dépensant moins de 6 millions de dollars par an. Il rappelle que, de leur côté, les États-Unis dépensent 240 millions de dollars directement sur le terrain, en plus de près de 500 millions de dollars supplémentaires pour d'autres fonctions liées à la compensation pour la faune sauvage. La province a beaucoup profité des États-Unis d'un point de vue financier. Nous recevons entre 100 et 120 millions de dollars grâce au Traité du fleuve Columbia. Et, de notre point de vue, cet argent doit être réinvesti dans la compensation pour le poisson et la faune. BC Hydro déclare qu'elle serait disposée à fournir des renseignements supplémentaires au vérificateur général.
Karin Larsen – Radio-Canada
Photo BC Hydro

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Il plonge pour nettoyer les eaux de la Colombie-Britannique
Depuis 2013, Henry Wang plonge dans les eaux de la Colombie-Britannique, pour y ramasser les déchets. Ce passionné de plongée estime que c’est sa responsabilité de mettre ses aptitudes au service d'un environnement plus propre. 
Radio-Canada en continu – 28-04-2022

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Canada – Ontario
Le Canada et l’Ontario investissent dans 144 projets communautaires
Le gouvernement du Canada investit plus de 190,2 millions de dollars dans 144 projets en Ontario dans le cadre du volet Infrastructures vertes du programme d’infrastructure Investir dans le Canada. Le gouvernement de l’Ontario fournit plus de 140,5 millions de dollars, tandis que les collectivités locales font une contribution de plus de 108,5 millions de dollars. L’investissement permettra d’améliorer les infrastructures liées à l’eau et de garantir aux Canadiens un meilleur accès à une eau potable fiable et propre.
Canada Gouvernement

 

Canada – Québec
Mise en ligne du Répertoire d'information sur l'eau
Le Répertoire d’information sur l’eau permet à chaque utilisateur de rechercher rapidement des références documentaires publiques, gouvernementales et non gouvernementales (rapports de recherche, lois et règlements, guides, capsules vidéo, etc.), des données et des sites Web en lien avec l’eau. On peut utiliser les filtres pour raffiner la recherche et le tri pour ordonner les résultats.
Répertoire

À court d’eau, une petite ville choisit de stopper son développement
Exemple à suivre ? La Ville de Sutton, en Estrie, a décidé de suspendre tout nouveau développement immobilier à flanc de montagne en raison de la pénurie d’eau qui menace ses résidents. Pendant des années, la Ville a multiplié l’octroi de permis de construction aux promoteurs qui flairaient de bonnes affaires dans cette région de villégiature. Sa population a augmenté de 13 % au cours des six dernières années, passant de 4 000 à 4 500 personnes. Mais Sutton s’asséchait en prospérant. Les signes de pénurie d’eau se sont d’abord fait sentir l’hiver, quand les skieurs affluaient sur la montagne. Puis, de plus en plus fréquemment, le manque d’eau est devenu apparent en été. "Du jamais vu", souligne le maire Robert Benoit, élu en novembre dernier après une saison estivale particulièrement aride. Un rapport commandé par la mairie et dresse le portrait d’une situation alarmante. Comme l’eau disponible ne suffit plus en période d’étiage ou de grande consommation, l’étude de Tetra Tech évoque la possibilité de connecter le système qui approvisionne la montagne à l’aqueduc du village situé en contrebas, dans la vallée, et qui s’alimente à même la nappe phréatique. Le maillage des deux systèmes permettrait d’alimenter 400 nouvelles portes à flanc de montagne — mais la facture pour relier les deux réseaux s’élève à 15 millions de dollars, selon le rapport. Un fardeau financier ingérable pour Sutton, dont le budget de fonctionnement de 2022 en prévoit 13. La solution à court terme, selon le maire, est de suivre la recommandation du rapport et de suspendre la réalisation des 760 logements prévus sur la montagne. "Avant de puiser davantage d’eau dans la nappe phréatique, je veux m’assurer que sa capacité de recharge sera suffisante pour alimenter de nouveaux lotissements."
L'article de Sébastien Tanguay – Le Devoir

 

Canada – Premières Nations
Mise en œuvre de l’entente de règlement sur l'eau potable salubre

Le gouvernement du Canada reconnaît les torts causés dans le passé aux Premières Nations en raison du manque d'eau potable et il est fermement résolu à soutenir ces communautés en s'attaquant aux obstacles systémiques et en élaborant des solutions durables qui peuvent permettre l'accès à de l'eau potable et salubre pour les générations à venir. Le chef Wayne Moonias de la Première Nation de Neskantaga, la chef Doreen Spence de la Nation Crie de Tataskweyak, la chef Emily Whetung de la Première Nation de Curve Lake, ainsi que Patty Hajdu, ministre des Services aux Autochtones, ont fait le point sur les progrès en cours et ont annoncé que la période de réclamation est ouverte relativement à l'entente de règlement historique qui a permis de résoudre les recours collectifs nationaux liés à l'eau potable dans les communautés des Premières Nations. L'entente de règlement reconnaît que toutes les Premières Nations méritent un accès fiable à l'eau potable, indemnise ceux qui en ont été privés et donne aux Premières Nations l'assurance que les générations futures n'auront pas à s'inquiéter de savoir si leur eau est potable.
L'entente de règlement comprend les éléments suivants : indemnisation de 1,5 milliard de dollars des personnes privées d'eau potable salubre ; création d'un fonds de 400 millions de dollars pour la relance économique et culturelle des Premières Nations ; renouvellement de l'engagement à l'égard du Plan d'action du Canada visant à lever tous les avis à long terme concernant la qualité de l'eau potable ; création d'un comité consultatif des Premières Nations sur l'eau potable salubre ; appui accordé aux Premières Nations afin qu'elles élaborent leurs propres règlements et initiatives en matière d'eau potable salubre ; engagement d'au moins 6 milliards de dollars en vue de l'accès à une source fiable d'eau potable salubre dans les réserves ; modernisation prévue de la législation canadienne concernant l'eau potable des Premières Nations. La mise en œuvre des modalités de cette entente historique est en cours. La période de réclamation est maintenant ouverte et les Premières Nations admissibles et leurs membres peuvent présenter une demande d'indemnisation.
Entente de règlement sur l’eau potable des Premières Nations
Canada Gouvernement

 

Haïti
Un projet décennal modernise le Service météorologique et hydrologique

En Haïti, l’aboutissement d’un projet décennal de reconstruction et de modernisation du Service météorologique et hydrologique national (SMHN) a mis en évidence non seulement la difficulté d’une telle entreprise, mais aussi les possibilités et les avantages qu’un service de ce type offre dans un pays qui fait partie des pays les moins avancés (PMA) et qui subit régulièrement les impacts des phénomènes météorologiques extrêmes et du changement climatique. Le programme intitulé "Systèmes météorologiques en Haïti : des services climatologiques pour réduire la vulnérabilité du pays" a fourni un soutien essentiel pour rétablir et améliorer les fonctions essentielles d’observation, de prévision et de prestation de services, qui ne pouvaient plus être assurées à la suite du tremblement de terre de magnitude 7 qui avait touché la nation le 12 janvier 2010 et fait plus de 500 000 victimes. Ce programme de 6,5 millions de dollars canadiens, financé par Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et dont l’Organisation météorologique mondiale (OMM) est partenaire de réalisation, a permis de construire et d’équiper un tout nouveau siège pour l’Unité hydrométéorologique en Haïti (UHM), d’élaborer et d’exécuter un plan stratégique, d’employer et de former du personnel et d’installer et de faire fonctionner des stations météorologiques automatiques. "À une époque où les incidences du changement climatique se traduisent par des phénomènes météorologiques et climatiques plus extrêmes, il est indispensable de disposer d’un SMHN qui fonctionne bien. Haïti a désormais la capacité de produire et de fournir des services météorologiques et climatologiques et de lancer des alertes en cas d’événements extrêmes. À l’avenir, le défi consistera à faire en sorte que ces alertes parviennent de façon compréhensible aux décideurs et à ceux qui en ont le plus besoin afin que des mesures de préparation et d’intervention appropriées soient mises en œuvre, conformément à l’engagement pris par les Nations unies de fournir des alertes précoces pour tous dans les cinq prochaines années", a précisé Filipe Lúcio, directeur du département des services aux membres et du développement de l’OMM.
OMM

 

 

Économie

 

Changshu, Chine – Suez remporte un contrat pour le traitement des eaux usées industrielles 
Suez, à travers une joint-venture locale, Jiangsu Sino French Water Company Limited (détenue à 65/35 entre Changshu Urban Construction Public Assets Management Company Limited et Suez) a remporté un contrat de construction et d’exploitation de 30 ans pour une usine de traitement des eaux usées à Changshu. Ce nouveau contrat permet de renforcer le partenariat stratégique entre Suez et Changshu, qui couvre un large portefeuille de projets de gestion de l’eau, de l’assainissement et des déchets. Implanté au sein de la zone de développement économique et technologique de Changshu, le projet représente un investissement total de 37 millions d’euros et une capacité de traitement quotidienne de 15 000 m3. La joint-venture de Suez est chargée d’assurer la conception, la construction et l’exploitation de l’usine de traitement des eaux usées, laquelle accompagnera les nombreuses entreprises chimiques du parc industriel dans le respect des normes de rejet les plus strictes. L’usine devrait être mise en service en 2024. Ce nouveau contrat permet également d’améliorer les services d’assistance intégrés du parc et de protéger les ressources en eau.
Depuis 2006, Suez travaille avec ses partenaires locaux afin de fournir des services fiables et de protéger les ressources des 2 millions d’habitants de la ville de Changshu, et de sa clientèle industrielle et commerciale. Concernant la gestion de l’eau, Suez produit 875 000 m3 d’eau potable et traite jusqu’à 330 000 m3 d’eaux usées municipales et industrielles par jour. La joint-venture développe des solutions intelligentes exclusives 24h/24 et 7j/7 pour faciliter la gestion numérique de la planification et de la répartition de l’approvisionnement en eau, la gestion du réseau d’eau et la gestion de l’eau non facturée. L’objectif est de réduire les fuites et de préserver les ressources en eau de la ville.
Suez

 

Saur delivers a record performance in 2021
The Supervisory Board, chaired by Jürgen Rauen, convened on April 1st, 2022 in Paris to review the accounts of the Saur Group for the year ended December 31st, 2021. Following the Board’s recommendation, Patrick Blethon, Executive Chairman of Saur, adopted the accounts for the year ended December 31st, 2021. Patrick Blethon, Executive Chairman and Chief Executive Officer of Saur said: "2021 has been a tremendous year for Saur. Our team successfully executed through a challenging environment to deliver outstanding results, including 16.7% revenue growth (to €1 675m) and 31.5% EBITDA growth (to €245m). We were particularly pleased with the performance of our water services business in France and are progressing in the market. 2021 was a pivotal year in our quest to become a best-in-class operator. We also continued to build for the future, deploying €110 million in acquisitions. We’re now a stronger and more balanced company, comprised of high-quality leading franchises. We believe the combination of our exceptional portfolio and talented team provides a strong foundation for 2022 and beyond, while advocating to our stakeholders the value of water."
Saur 

 

Suez présente une plateforme d’aide à planification des investissements
À l’occasion de la Singapore International Water Week, Suez annonce le lancement d’AssetAdvanced, une plateforme d’aide à la décision pour la planification intelligente des investissements dédiés aux infrastructures d’eau et d’assainissement. Cette plateforme d’aide à la décision doit permettre aux gestionnaires de services d’eau et d’assainissement de renforcer la connaissance de l’état de leur patrimoine, de réduire les risques et les surcoûts liés aux défaillances des infrastructures et de prioriser leurs investissements à venir. Cette solution peut être adaptée à tous types de services urbains : éclairage public, signalisation, aménagement urbain, ou encore réseaux de chauffage et de froid.
Comment cela fonctionne ? Asset Advanced regroupe les données patrimoniales disponibles (capteurs, inspections, données d’interventions issues du système d’information géographique…) sur une plateforme d’analyse, de simulation et de visualisation. Grâce à une approche dynamique, multi-objectifs et multicritères, des scénarii prenant en compte l’état du patrimoine, les risques de défaillance et les impacts potentiels sur le service sont alors établis. Sur la base des données étudiées, AssetAdvanced propose ensuite les plans d’inspection et de renouvellement les plus adaptés en fonction des priorités, pour améliorer la durée de vie du patrimoine (réseaux et usines), réduire l’impact environnemental, garantir la continuité et la qualité du service pour les usagers.
Suez

 

 

Évènements

 

04-05 avril 2022, Vienne – France
Concevoir et dimensionner les ouvrages de gestion des eaux pluviales à la source
Prise en main des outils et concepts de dimensionnement des ouvrages de gestion à la source : central dans le choix des ouvrages et des aménagements, les méthodes et outils de dimensionnement sont souvent peu maîtrisés par les acteurs des projets de gestion à la source. Cette formation vous permettra d'affiner et de consolider vos savoirs et approches. Vous serez ainsi en mesure de réaliser, de discuter et d'évaluer les propositions techniques qui donnent corps à vos projets en vous appuyant sur des connaissances et des outils robustes.
GRAIE 

 

14 avril 2022, WEB – France
L'homme augmenté en eau
Les Ateliers des Métamorphoses #7

Hier, le mythe imaginait de la cire et des plumes pour permettre à Icare de dépasser ses limites. En 2022, les sciences, la technologie, le numérique, l’intelligence artificielle, les biotechnologies ont pris le relais pour accompagner ce projet fantastique, aujourd’hui civilisationnel, d’augmenter les capacités physiques et intellectuelles de l’être humain. Dans cette course au transhumanisme, qu’en est-il de notre dépendance à l’eau, enjeu majeur des années à venir ? Serons-nous capables d’être plus autonome face à nos besoins biologiques, sociaux, agricoles en eau à l’horizon 2050 ? C’est la question que pose ce nouvel Atelier des Métamorphoses, alors que le Musée de l’Homme présente "Aux frontières de l’humain", une exposition qui interroge notre part d’humanité dans un contexte d’urgence environnementale et de pertes de repères.
Interviendront dans cet atelier : Christian Clot, explorateur-chercheur (sa dernière publication, Au cœur des extrêmes (Robert Laffont, 2018), évoque la traversée successive des quatre milieux les plus extrêmes de la planète ; Benjamin Gestin, directeur général d’Eau de Paris et animateur des Ateliers des Métamorphoses ; Guillaume Levrier, enseignant au collège universitaire de Sciences-Po (ses travaux de recherche portent sur l’analyse des mécanismes de prise de décision aboutissant à des politiques publiques en matière d’édition du génome) ; Jean-Sébastien Steyer, paléontologue au CNRS et au Muséum de Paris (MNHN) ; il est l’un des rares spécialistes à parcourir le monde à la recherche de fossiles pour étudier la vie sur Terre avant les dinosaures.
Accès sans inscription et gratuit.
Les Ateliers des Métamorphoses #7

 

21 April 2022, WEB – 2nd JoE Webinar
Environmental Flows and Water-Food-Energy-Ecology Nexus

This webinar aims to propagandize the Journal of Ecohydraulics and provide a platform to discuss the environmental flow and its importance to support the Water-Food-Energy-Ecology Nexus. Experts from different countries will provide diverse perspectives on the EF, one of the most important aspects to support the human society and natural ecosystems in the world.
The rapid development of infrastructures has threatened the ecosystem processes, biodiversity, and services in the rivers globally during the past century. And the high fragmentation of the river continuum resulted in the loss of natural regime and longitudinal connectivity, those which affected the fundamental processes and functions of river ecosystems. The loss of the natural regime is considered as the major reason to cause the degradation of river ecosystem structure and functioning. This special session focuses on the connections between the environmental flow and aquatic biodiversity and ecosystem functions, following the research hotspots in environmental flow, and further understanding the importance of environmental flow in sustaining the global Water-Food-Energy-Ecology Nexus.
12noon UTC – 8pm Beijing – 2pm Paris – 8am New York
Registration

 

07-09 juin 2022, Ardes-sur-Couze – France
Colloque final du programme Tourbières du Massif Central
La fin du programme "Tourbières du Massif Central" est proche, et l’heure du colloque final est arrivée ! Le Pôle-relais tourbières de la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels organise pour l’occasion, à Ardes-sur-Couze (Puy-de-Dôme), un colloque qui sera axé autour de : la Connaissance, la Restauration, la Sensibilisation et l’Avenir des tourbières du Massif Central. Le programme sera disponible dans les prochains mois mais les personnes souhaitant communiquer sur un projet ou se préinscrire peuvent dès à présent contacter l'organisateur.
Formulaire

 

14-15 June 2022, Brussels – Belgium
Water Innovation Europe 2022
Call open to be one of the WIE2022 award winners, sponsors, exhibitors or media partners
Media organization, water expert, researcher, business, international or national institution have a role to play at the Water Innovation Europe 2022 event, coming up on June 14-15, under the theme ''What is the role of water in the net-zero society?''. The call is now open to apply for your participation through 4 different categories to leave your mark on this year’s edition.
With over 500 participants from all around Europe last year, Water Europe annual conference Water Innovation Europe has grown to become the landmark event of the European water sector every summer. The event brings together all the aspects of the sector: scientists and technology developers, utility representatives, large water users, European and national/regional policy makers and finance experts. Water Innovation Europe offers an open platform for information gathering and networking among the most influential stakeholders from within and beyond the water sector. Its objectives are to: Shape Europe’s Water Future with op-note speakers of the water sector offering new perspectives and insights; to collaborate, debate and discuss with a targeted panEuropean audience; Connect, network and be part of the discussions with EU level decision makers and leading actors and companies from across the whole water value chain; Learn about new technologies, innovations and projects that will allow you to get the vibe of the current and future market trends and how you can take advantage of them; Contribute actively to achieve a Water-Smart Society.
Water Innovation Europe 2022 

 

29-30 juin 2022, Rennes – France
Carrefour des gestions locales de l’eau

Prévue initialement en janvier 2022, la 23ème édition du Carrefour des gestions locales de l’eau, organisée par le réseau IDEAL en partenariat avec l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et la Région Bretagne, se tiendra les 29 et 30 juin 2022 à Rennes. Chaque année, ce rendez-vous majeur dans le domaine de l’eau en France réunit les décideurs des collectivités en charge de l’eau pour confronter leurs analyses et leurs expériences.
Une réunion plénière sur le thème "Quelles réponses face au défi climatique pour l’eau dans l’Union européenne ?" et deux ateliers ("Face à l’urgence climatique, quels défis relevés sur nos territoires ?" et "Faire de l’adaptation au changement climatique l’enjeu-clé de l’aménagement durable du littoral du bassin Loire-Bretagne") seront organisés en parallèle des échanges sur le stand de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne.
Information et inscriptions

 

04-08 juillet 2022, Lyon – France
I.S.Rivers 2022
Pour cette 4ème édition de la conférence internationale, les scientifiques, acteurs techniques, gestionnaires et décideurs sont invités à profiter d'un programme unique composé de 130 communications orales et plus de 70 posters, de conférenciers invités de prestige, de workshops spécialisés et de visites techniques exclusives ainsi que d'un dîner-croisière d'exception. Erik Orsenna sera l'invité-conférencier d'honneur aux côtés de : Olivier Ejderyan, géographe ; Rebecca Lave, professeure de géographie à l’Indiana University (États-Unis) ; Jeff Opperman, référent scientifique sur les eaux douces pour WWF International ; Marie-Pierre Camproux Duffrène, professeure des universités en droit privé à la faculté de droit de l’Université de Strasbourg.
Pré-programme et inscriptions

 

11 juillet 2022, Bordeaux – France
Micropolluants dans l'eau, un enjeu pour le vivant

La mutation de nos modes de vie et de consommation continue de produire de nouveaux polluants organiques ou minéraux qui peuvent avoir un impact notable sur les usages et les écosystèmes. La présence de ces micropolluants dans les milieux aquatiques est susceptible d’avoir une action toxique sur les organismes vivants, même à des concentrations très faibles. Initié par l’Agence de l’eau Adour-Garonne et l’Office français de la biodiversité en partenariat avec Bordeaux Métropole, la région Nouvelle-Aquitaine et le comité stratégique de la Filière Eau, le colloque souhaite mettre en avant les nouvelles connaissances, le lien entre les activités à terre et la qualité des eaux, y compris marines ainsi que les leviers pour réduire cette pollution en cohérence avec l’ambition nationale d’une transition écologique.
Eau Grand Sud-Ouest

 

27 août-03 septembre 2022, Les Mathes – France
Université d'été du MNLE à La Palmyre

Le Mouvement national de lutte pour l'environnement (MNLE) organisera cet été sa 27ème Université sur le thème "Territoires Villes Espaces publics Habitat Travail". Le programme est ambitieux, destiné à cerner les enjeux du vivre en ville (nous sommes 80 % d'urbains), et du vivre à la campagne (70 % du territoire national est rural). Quelles relations entre les deux ? Bien des villes sont devenues invivables, et nombre de territoires ruraux, privés de tout. Comment redonner à nos campagnes l'intensité de vie et les services publics dont elles ont besoin, dans un rapport harmonieux avec la ville ?
Inscriptions

 

10-14 October 2022, Nanjing – China
14th International Symposium on Ecohydraulics – ISE 2022

The IAHR Ecohydraulics Committee and the local organizing committee organize the 14th International Symposium on Ecohydraulics (ISE 2022) that will be held on October 10-14, 2022 in Nanjing, China. Ecohydraulics is a rapidly developing inter-discipline of ecology and hydraulics brought about by the ever-growing concern of aquatic and riparian ecology. Launched in 1994, the International Symposia on Ecohydraulics aim to provide a platform for scientists and engineers worldwide to discuss cutting-edge scientific progress, compare and evaluate state-of-the-art technical methods, and recommend them to the end-users. The symposium will have six keynote sessions and 40 general sessions under the themes of "Ecohydraulics in Practice" and "Fundamentals of Ecohydraulics". There will be another 10 special sessions.
ISE 2022

 

07-08 novembre 2022, Paris – France
La ressource en eau en Île-de-France
La ressource en eau en Île-de-France dans un contexte de dérèglement climatique : regards croisés et dialogue territorial. Le colloque régional, organisé par la FNE Île-de-France, se tiendra à l'Hôtel de Ville de Paris. Il abordera les thèmes suivants : Ressource en eau dans le bassin de la Seine : quel état des lieux ? Conflits d'usages à venir, quelles solutions pour le partage de la ressource ? Comment crée-t-on du savoir scientifique dans le domaine de l'eau ? Comment construire une culture commune autour de ces sujets dans les territoires ?
Inscriptions

 

22 novembre 2022, Lyon – France
Journée Technique de l'Observatoire des sédiments du Rhône
Cette journée de restitution est organisée par le GRAIE et les scientifiques de l’Observatoire des sédiments du Rhône (OSR) avec le soutien des partenaires du Plan Rhône. Elle permettra d’échanger sur les apports opérationnels de l’OSR, un dispositif ayant pour mission de produire, rassembler et diffuser des connaissances sur les processus hydro-sédimentaires et les pollutions associées. La journée sera marquée par la diffusion d’un ouvrage de synthèse L’Observatoire des Sédiments du Rhône. 12 années de recherche pour la connaissance et la gestion sédimentaire du fleuve. Les chercheurs et les acteurs de la gestion du fleuve présenteront les dernières avancées scientifiques et les outils de l’OSR ainsi que les perspectives de recherche appliquée à horizon 2030. 
OSR-GRAIE  

 

 

Formations

 

Veolia – Premier forum de recrutement 100 % digital 
Le 17 février 2022, Veolia lançait son premier forum de recrutement 100 % digital à l’attention des étudiants de Bac+4/+5 et diplômés des écoles et universités en France. Plus de 1900 jeunes à la recherche d’un stage, d’une alternance, d’un VIE ou d’un premier job ont répondu présent en s’inscrivant via la plateforme européenne Talent Space de JobTeaser, pour découvrir les offres et les métiers du groupe.
Veolia

 

Chaire AgroParisTech-Suez – 47 nouveaux diplômés
Ce 14 mars a eu lieu la remise des diplômes pour les 47 managers opérationnels du Master OpT de la Chaire AgroParisTech Suez – Eau pour Tous, venus de 31 pays, en présence du Dr Letitia A. Obeng, Mentor de la promotion 2021-2022.
Portée par un partenariat renouvelé entre AgroParisTech, Suez et la Fondation Suez et l’Agence française de développement et à leurs côtés, depuis 2020, l’ESSEC Business School, la Chaire a formé depuis 2009 plus de 300 managers et dirigeants, venus d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes, au sein de l’International Executive Master OpT, de séminaires DG ou de formations courtes, à Montpellier, en France, et dans de grandes villes d’Asie et d’Afrique. Développant des partenariats académiques et pédagogiques avec des universités et des services du Sud, à Dakar (Sénégal) et à Koumasi (Ghana), elle propose un enseignement stratégique unique animé par des professionnels de l’eau. Les formations qu'elle propose sont construites pour répondre aux problématiques spécifiques des grands services urbains d’eau et d’assainissement, dans la situation environnementale et démographique des pays émergents et en développement. Dans des environnements en pleine croissance, ces services doivent développer une vision stratégique à plus de 5 et 10 ans, prenant en compte les grands défis que sont le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources en eau, l’urbanisation extrêmement rapide associée à la croissance de la population.
Les 47 diplômés de la promotion 2021-2022 / Dr Letitia A. Obeng (dont 18 sont des femmes) ont développé une vision stratégique pour leurs services, qu’ils et elles vont mettre en œuvre à leur retour dans leur pays en tant que managers. Ils et elles ont développé toutes les capacités pour mettre en œuvre et avoir un réel impact sur la gestion de l’eau et l’assainissement dans leur pays. 
Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous"

 

Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous"
AgroParisTech, Suez et sa Fondation avec l’Agence française de développement, l’ESSEC Business School et l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse, s’engagent pour une Chaire partenariale de classe mondiale de quatre ans, afin de répondre aux défis climatiques et urbains des pays émergents. Le partenariat académique est également étendu avec la mise en place d’accords avec deux établissements africains (UCAD-ESP au Sénégal, KNUST au Ghana). Ce projet pédagogique et scientifique au cœur du pôle Eau d’AgroParisTech et du Centre international de l’UNESCO porte une offre de formations enrichie avec notamment le développement du e-learning.
Garantir l’accès de tous à une eau et un assainissement de qualité, tout en assurant une gestion durable des ressources en eau, représente un défi considérable pour les opérateurs des services publics ou privés, notamment dans les pays émergents et en développement. Créée en 2009, la Chaire AgroParisTech Suez-Eau pour Tous, centre de formation et de recherche unique, ayant déjà formé près de 300 managers et dirigeants des services d’eau et d’assainissement des pays en développement, répond à la volonté de Suez et d’AgroParisTech de contribuer au renforcement des compétences des cadres et dirigeants pilotant ces services et participer ainsi à l’atteinte des Objectifs de développement durable fixés par les Nations unies. Avec l’accélération de l’urbanisation et du changement climatique, AgroParisTech, Suez, la Fondation Suez et l’AFD poursuivent leur partenariat pour construire un centre de classe mondiale de formations au management stratégique des services publics d'eau et d'assainissement, à destination des cadres dirigeants et équipes de direction générale, des hauts-managers en instance d’accéder à ces fonctions et des cadres opérationnels ou fonctionnels en position de management. L’ESSEC, établissement leader de la formation en management en Europe, dont l’ambition est d’accompagner et influencer la transition écologique et sociale de nos sociétés par la formation et la recherche, devient nouveau partenaire académique et contribuera à enrichir la pédagogie orientée résultats et service sur le management stratégique et de projets.  Ancré dans l'écosystème universitaire de recherche montpelliérain, ce pôle s’appuie sur une dynamique universitaire régionale. AgroParisTech est membre de l’Institut montpelliérain de l’eau et de l’environnement, du Centre international de recherche interdisciplinaire sur la dynamique des systèmes hydriques, labellisé UNESCO, en raison de ses formations d’excellence, travaux et recherches internationaux sur l’eau, et porteur de la KIM WATERS au sein de l’i-Site Montpellier Université d’Excellence (MUSE). Montpellier accueille en outre le pôle de compétitivité eau France Water Team et renforce les liens avec les professionnels du secteur de l’eau. La Chaire est au cœur de ce pôle d’excellence.
Les formations, qui y sont déployées depuis 2021 à distance, englobent : des formations sur les différentes fonctions d’une entreprise de service public de l’eau et de l’assainissement, ses enjeux globaux (exploitation des infrastructures, gestion clientèle, gestion des ressources humaines, gestion du patrimoine, contrôle des coûts, finance …) pour permettre aux responsables de diagnostiquer, fixer des objectifs à moyen et long terme, construire les plans d’action afférents, les piloter ; des formations sur les problématiques de direction générale : management et planification stratégiques, cadrage et coordination des plans d’actions par fonction, relations institutionnelles, relations avec les parties prenantes ; des formations sur le management de projet : cadrage, diagnostic opérationnel, conception d’un plan d’action, conduite, réception, méthodologies et outils, résolution de problèmes ; des formations continues à l'international auprès des acteurs de l’eau in situ (Afrique et Asie notamment).
Le MS OpT – International Executive Master "Eau pour Tous" proposé par la Chaire et porté par AgroParisTech est accrédité par la Conférence des Grandes Écoles et enregistré au Répertoire national des certifications professionnelles. L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse est partenaire de la Chaire par le financement de bourses pédagogiques, dans le cadre de sa politique internationale d’intervention pour l’accès à l’eau et l’assainissement dans les pays du Sud. La Chaire y développe des formations pour davantage de transferts de savoir-faire vers des écoles de management internationales ou des centres d'excellence africains ou asiatiques, en enseignement supérieur et en recherche, afin d’établir une stratégie de déconcentration des formations et de renforcement des capacités des organismes de formation partenaires au Sud.
La Chaire soutient des programmes de recherche visant au développement de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement par l’amélioration du management des services, notamment par l’analyse des conditions économiques, politiques, institutionnelles et managériales, et par l’analyse du cadre de gouvernance. Les actions de recherche sont définies sur la base des propositions du conseil scientifique, dont les membres sont des personnalités reconnues de la recherche. La Chaire entend favoriser la progression et le partage des savoirs, en étant un lieu de rencontre entre managers des services de l’eau et de l’assainissement, et chercheurs. Elle organise tous les deux ans des rencontres scientifiques destinées à un public international. Depuis sa création en 2009, la Chaire depuis sa création totalise : 13 promotions du MS OpT – International Executive Master (7 francophones et 6 anglophones) ; 243 auditeurs formés au sein de l’International Executive Master pour le titre de "manager des services urbains d’eau et d’assainissement" venant de 55 pays sur 4 continents ; plus de 100 sociétés et institutions de l’eau et de l’assainissement d’Asie et d’Afrique ayant renouvellé l’inscription de leurs managers à l’International Executive Master ; plus de 50 intervenants, professionnels des secteurs de l’eau et l’assainissement, et une trentaine de coaches par promotion, dont une vingtaine de collaborateurs Suez ; 48 directeurs généraux formés au management stratégique venant de 20 pays d’Afrique et d’Asie.
Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous"
Interview – Xavier Litrico, directeur scientifique et de la recherche du groupe Suez et président du comité d’orientation stratégique de la Chaire

Chaire Modélisation Prospective au service du développement durable – ParisTech
Créée en 2008, et renouvelée début 2015, cette chaire a pour objectif la conception d'outils de modélisation prospective innovants pour accompagner le débat public autour de questions d'énergie et de climat, et de leurs implications en termes de choix technologiques, de structure industrielle, d'emploi et de modes de consommation. Son objectif est de pérenniser, en France, un pôle de modélisation prospective reconnu à l'international, et porteur d'outils innovants pour une meilleure maîtrise des dossiers liés à la transition énergétique, au changement climatique, à la gestion des ressources et aux politiques d'environnement, notamment dans un contexte de globalisation économique. Cela signifie concrètement de : développer et maintenir des outils de modélisation prospective conçus comme des "biens publics" ; intervenir, via des exercices de prospective, en France et à l'international, sur les enjeux posés par les interfaces économie, ressources et climat ; valoriser et diffuser une "culture de la prospective" en France, par des cycles de conférences et le développement de formations de haut niveau.
Portée par la Fondation MINES ParisTech et la Fondation des Ponts, la Chaire MPDD jouit d'un partenariat avec l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), EDF (Électricité de France), Schneider Electric et GRTgaz. 
Chaire MPDD – Paris Tech

 

Formation métiers de l’eau à Saumur
Le lycée des Ardilliers et la société Saur, avec le soutien de la Région Pays de la Loire et de l’agglomération Saumur Val-de-Loire, ont créé une formation aux métiers de l’eau. À la clé de cette formation d’un an : un titre professionnel certifié par le ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social et par la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau. Conçue sur le principe de l’alternance, cette formation allie l’acquisition de connaissances théoriques au lycée à l’apprentissage sur le terrain au sein de la société Saur, à raison de deux semaines au lycée et deux semaines sur le terrain, chaque mois. Cette formation prépare aux métiers de responsable de station d’eau potable, de station d’assainissement, de technicien informatique industrielle et permet une évolution vers des métiers à responsabilité : responsable maintenance, responsable d’exploitation, chef de secteur… Les apprentis seront recrutés principalement sur la Région Pays de la Loire. L’un des principaux objectifs de la société Saur est en effet de conserver les étudiants ainsi formés à ses méthodes et ses outils dans ses exploitations et d’offrir aux jeunes des débouchés sur leur territoire. Ces apprentis bénéficieront d’un enseignement dispensé par les formateurs et les experts Saur et d’un suivi pédagogique individualisé sur le terrain par leurs tuteurs en lien avec le pôle Formation. Les candidatures sont ouvertes dès à présent et se clôturent fin juin. 
Le lycée des Ardilliers, labellisé "Lycée des métiers" depuis 2016, est un établissement catholique d’enseignement associé à l’État par contrat, il est régulièrement positionné en tête du classement des lycées du Maine et Loire. Il dispense des formations en lien avec l’entreprise dans le secteur du commerce et de la vente, de la gestion et de l’administration, du sanitaire et social et de la production industrielle.
Contact – apprentissage@saur.fr

 

Expositions Tourbières
Le Pôle-relais Tourbières, porté par la Fédération des Conservatoires d'espaces naturels, a pour mission de contribuer, partout en France, à une bonne prise en compte des tourbières, afin qu'elles soient connues et reconnues, protégées, suivies et gérées. Le Pôle-relais dispose de plusieurs expositions, certaines créées de toutes pièces, d'autres issues de dons ou d’achat. Ces expositions sont disponibles gratuitement, sauf indication contraire. Il est possible de les récupérer sur place à Besançon, mais elles peuvent aussi être expédiées par la poste. 
Expositions sur les milieux humides disponibles en France métropolitaine et à l'Outre-mer :
Plantes carnivores – Les plantes carnivores n'ont rien de mangeuses d'hommes, elles se contentent le plus souvent d'insectes et autres invertébrés. Pourquoi ont-elles adopté un mode de nutrition carnivore au contraire des autres végétaux ? Le Pôle-relais tourbières met gratuitement à votre disposition l’exposition du Conseil départemental du Territoire de Belfort composée de 10 posters bâche à œillets, de format 64*96. L'exposition vous fera voyager sur le Mont Kinabalu à Bornéo pour faire la connaissance de Nepenthes rajah, la plus imposante des espèces de plantes carnivores et elle vous fera également découvrir les petites plantes insectivores de France aquatiques (Utricularia) ou terrestres (Drosera) et leurs milieux.
L’extraction de la tourbe – Exposition destinée à nous replonger dans la tradition du tirage de tourbe. Grâce à ces 12 agrandissements de cartes postales, et à des extraits d’ouvrages littéraires (témoignages essentiellement), le visiteur part à la (re-)découverte de l’extraction de la tourbe, de la Franche-Comté à la Brière, en passant par le Nord de la France. 
Et pourtant elle tourbe ! Voyage au pays des tourbières – Mal famées, humides, et peuplées de créatures, les tourbières n’inspirent pas souvent confiance. Pourtant, elles jouent un rôle indéniable dans l’équilibre de la planète, et c’est leur disparition qui a de quoi être inquiétante pour notre climat. L’exposition invite à la découverte de ces milieux spécifiques, si particuliers que des plantes sont devenues carnivores pour s’y adapter. Cette exposition disponible en plusieurs formats de 25 à 200 m2 s’adresse au jeune public (à partir de 8 ans). Un livret de 64 pages reprenant le chapitrage de l’exposition est fourni avec le matériel.
Les tourbières par l'affiche ! – 27 affiches pour une immersion au cœur des tourbières, classées en 5 catégories pour encore mieux s'imprégner de ce milieu si particulier et spécifique par son approche paysage, espèces, mais aussi sociologique, festive et pour finir les menaces qui pèsent sur nos tourbières.
Pôle-relais Tourbières 

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