Si la connaissance des méduses a heureusement progressé récemment, mon inquiétude face à l’épuisement des océans aussi. Car il est certain que les méduses apparaissent comme les seules espèces qui prospèrent dans tout l’océan et tirent parti de tous nos excès. […]
Elles nous montrent clairement une voie que nous ne voulons pas suivre, mais sur laquelle nous nous laissons entraîner par notre appétit à court terme. Nous avons jusqu’ici associé mer et liberté, laisser-faire. Nous avons pris nos aises avec les océans comme avec notre environnement en général.
S.A.S. le Prince Albert II de Monaco
Auteur de la préface
Si la connaissance des méduses a heureusement progressé récemment, mon inquiétude face à l’épuisement des océans aussi. Car il est certain que les méduses apparaissent comme les seules espèces qui prospèrent dans tout l’océan et tirent parti de tous nos excès. […]
Elles nous montrent clairement une voie que nous ne voulons pas suivre, mais sur laquelle nous nous laissons entraîner par notre appétit à court terme. Nous avons jusqu’ici associé mer et liberté, laisser-faire. Nous avons pris nos aises avec les océans comme avec notre environnement en général.
S.A.S. le Prince Albert II de Monaco
Auteur de la préface
Collection du Musée, Institut océanographique. |
Les méduses prospèrent. Gracieuses et d’apparence si fragiles, elles s’adaptent redoutablement aux pollutions marines, profitent des excès de la pêche et conquièrent peu à peu nos mers. La gélification des océans est-elle inéluctable ? Jusqu’où iront les méduses ? Au travers du livre-documentaire "Méduses : À la conquête des océans", l’Institut océanographique met en perspective dégradation de la santé de nos océans et pullulation des méduses. Une piqûre de rappel sur les risques d’une surexploitation irréfléchie et déraisonnée des océans.
Photos Frédéric Pacore, Institut océanographique. |
L’apparente fragilité qui cache une redoutable efficacité – Ces organismes d’apparence fragiles et primitifs, qui se laissent porter par les courants, vont en fait à l’essentiel : se nourrir et se reproduire, avec une efficacité et une robustesse exceptionnelles.
L’immortalité – Un cycle de vie étonnant, entre mise en sommeil et reproduction massive, et allant jusqu’au rajeunissement quand le besoin se fait sentir. La méduse détient la clé de l’immortalité.
L’exceptionnelle capacité d’adaptation – Les méduses se sont déjà adaptées à tous les océans, jusqu’à l’eau douce. Aujourd’hui, elles résistent sans mal à nos excès, lorsque nous polluons les océans, avec nos nitrates, nos médicaments ou nos déchets plastiques…. Après avoir profité de l’essor du transport maritime pour conquérir de nouveaux espaces, elles n’attendent plus que le changement climatique pour lancer leur prochaine offensive.
La paralysie de nos activités – Sur les plages européennes, les méduses sont le cauchemar des vacanciers. Mais à l’autre bout du monde, leurs piqûres peuvent être mortelles. Et elles s’attaquent aussi à la pêche, à l’aquaculture, jusqu’aux centrales nucléaires qu’elles étouffent !
L’Homme, le principal allié des méduses – Par la surpêche qui les débarrasse de leurs prédateurs et concurrents, les pollutions diverses qui les nourrissent ou renforcent l’avantage de leur robustesse, l’Homme offre aujourd’hui les océans aux méduses, qui jouissent d’un nouvel âge d’or.
La science à l’assaut de leurs secrets – Malgré leur simplicité, les méduses peuvent nous rendre quelques services et ont déjà suscité deux prix Nobel. Peut-être un jour partageront-elles le secret de l’immortalité ?
Rétablir l’équilibre des océans – Les méduses, sentinelles des océans nous mettent en alerte sur la qualité de nos océans. Ainsi, ce livre-documentaire interroge la relation de l’homme à la mer, au milieu naturel et aux équilibres fragiles mais vitaux à conserver
Les auteurs – Robert Calcagno est directeur général de l’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco. Il pilote à ce titre le Musée océanographique de Monaco et la Maison des Océans, à Paris. Très impliqué dans la protection des océans, cet ancien conseiller au Cabinet de SAS le Prince Albert II de Monaco a exercé les fonctions de ministre de l’Environnement de la Principauté entre 2006 et 2009. Son expérience le conduit aujourd’hui à organiser et à animer régulièrement des rencontres internationales dans le but de mobiliser les acteurs politiques et socio-économiques et de créer des synergies avec la communauté scientifique. Ses thèmes de prédilection sont notamment les Aires Marines Protégées, la sauvegarde des requins ou encore la préservation des grands fonds marins. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages grand public, parmi lesquels : Requins, Au-delà du malentendu, Les Grands fonds marins, Voyage dans un monde inconnu et Méditerranée : splendide, fragile, vivante.
Jacqueline Goy, docteur ès sciences, est attachée scientifique à l’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco. Jacqueline Goy a consacré sa carrière au sein du Muséum national d’histoire naturelle à l’étude des méduses, d’abord en Méditerranée puis jusqu’en Antarctique. L’observation directe grâce aux sous-marins de recherche comme Cyana a été prépondérante pour comprendre le comportement d’espèces aussi fragiles que les méduses. Jacqueline Goy a également collaboré au Traité de Zoologie, dirigé par P.-P. Grassé, publié de nombreux ouvrages et participé à l’élaboration d’expositions sur les méduses et l’histoire des sciences, contribuant ainsi à faire mieux connaître la mer et les animaux qui la peuplent.