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AMONT-AVAL
Les équipements hydrauliques

 

Outre la réalisation d'un pont-passerelle qui viendra se substituer à l'actuelle digue et les ouvrages d'accueil qui seront aménagés pour mieux s'intégrer dans le paysage, le projet repose sur plusieurs grands travaux hydrauliques :

  • Le barrage sur le Couesnon
    Pierre angulaire du projet, le nouveau barrage sur le Couesnon va peu à peu redonner toute sa puissance au fleuve. Marée après marée, les chasses progressives déblayeront naturellement les millions de mètres cubes de sédiments accumulés tout en abaissant progressivement le niveau des grèves, repoussant ainsi l'avancée des herbus.
  • En amont du barrage – le curage du Couesnon et la remise en eau de l'anse de Moidrey
    Ancien méandre du Couesnon, longtemps utilisé comme site d'extraction de tangue (sédiment gris argenté constitué de sablons et de particules fines de coquillage), ce réservoir hydraulique complémentaire au Couesnon sera parcouru d'un réseau de 11 kilomètres de chenaux. 
  • En aval du barrage – La construction d'un seuil de partage des eaux et d'épis déflecteurs, qui faciliteront le débit naturel du fleuve entre ses deux bras Ouest et Est, plus d'un épi écarteur au pied du rocher.

Une commission scientifique internationale a été constituée pour suivre les effets hydrosédimentaiores des chasses et vérifier les résultats obtenus.

 

Barrage du Couesnon –  Le cycle des chasses
Crédit Imagence / MG Design pour le Syndicat mixte Baie du Mont-Saint-Michel

 

Depuis mai, le barrage est entré dans sa phase de mise en service industrielle. Pendant cette période, le constructeur doit apporter la preuve du bon fonctionnement de l’ouvrage, notamment en réalisant 100 cycles continus de chasse, sans incident. Cette période de réglage se poursuivra jusqu’en septembre, date à laquelle l’exploitant prendra la main pour réaliser les lâchers qui permettront de rétablir peu à peu le caractère maritime du Mont-Saint-Michel.

Les chasses d’eau régulées sont déclenchées six heures après la haute mer.

Chaque lâcher génère un courant qui augmente peu à peu pour atteindre un débit limité et maximal de 100 m3/seconde au bout de 20 minutes à l’aval immédiat du barrage. Ce courant provoque une montée progressive du niveau de l’eau pendant environ une demi-heure. Avec le lâcher, le niveau d’eau du Couesnon peut augmenter d’environ 40 centimètres dans la baie et le lit s’élargir de façon importante.

La durée de la chasse est liée à la quantité d’eau stockée et peut durer entre 2 et 5 heures.