À l’initiative de Christian Poncelet, président du Conseil général
des Vosges, les acteurs de l’industrie, de la recherche et de la
formation en Alsace et en Lorraine ont fait acte de candidature, il y a 7
mois, à la création d’un pôle de l’Eau. Ce projet vient de recevoir le
label "Pôle de compétitivité" décerné par l’État. Ce pôle se canalisera
sur la qualité des eaux et son impact sur la santé des populations et
des écosystèmes. 1,1 milliard d’habitants n’ont pas accès à l’eau
potable, 2,6 millions n’ont pas accès à un dispositif d’assainissement
adapté. Cette ressource précieuse et rare doit être protégée. Ainsi sur
délégation de Christian Poncelet, Jean-Jacques Gaultier, vice président
au Conseil général des Vosges, a piloté l’élaboration d’un projet
destiné à créer un pôle de compétitivité sur le thème de l’eau. Après 18
mois de travail, le pari est gagné puisque le projet vient d’obtenir ce
label tant convoité. C’est une belle récompense, une réelle
reconnaissance de la qualité du projet.
Six pôles ont été labellisés, sur les 19 candidatures, dont 3 sur le
thème de l'eau qui s'est avéré une thématique prioritaire pour l'État.
Le pôle Alsace-Lorraine travaillera en collaboration avec les deux
autres Pôles de l’eau : le pôle Dream et le pôle Languedoc
Roussillon-Paca-Midi Pyrénées. Le pôle Alsace-Lorraine a une vocation internationale. Il va contribuer à
l’excellence de l’économie locale dans le domaine de l’eau. Il s’agit
de renforcer la position de la France sur les marchés de la qualité de
l’eau, et d’investir de nouveaux marchés dans ce domaine. Ses objectifs
sont multiples :
Contribuer à la préservation de la qualité de l’eau, une des
priorités fixées par le Grenelle de l’environnement en France mais aussi
par l’Union Européenne.
Connaître les enjeux et les conséquences de la dégradation de la
qualité de l’eau [identification des risques à moyen et long terme liés à
la présence de polluants et à leurs combinaisons (résidus
médicamenteux, pesticides, organochlorés…).
Faciliter ou rendre possible les innovations scientifiques et
industrielles qui seront nécessaires dans les domaines aussi variés que :
le transport de l’eau en vue de sa distribution et de son utilisation
ou de son traitement (embouteillage, réseaux d’eau potable,
assainissement), les pratiques agricoles, la qualité des eaux de
baignade, l’utilisation de l’eau dans le process industriel (centrales
nucléaires…).
Affirmer un positionnement international du projet, par la
création d’un pôle international de formation aux sciences et
technologies de l’eau.
Être créateur de richesse sur le territoire interrégional en
agissant en priorité auprès du réseau de PME et ETI (entreprise de
taille intermédiaire).
Pour ce faire, ce pôle interrégional mobilise un réseau de 2 500
chercheurs publics et privés, les Universités et grandes écoles
d’ingénieurs (4 000 étudiants dont 75 thèses soutenues par an), les
grands groupes leaders mondiaux (Nestlé Waters, Suez Environnement,
Véolia, Saint-Gobain PAM, la Saur…), un réseau de 350 ETI et PME. Au
total ce sont 36 000 emplois sur le thème de l’eau dont 11 500 sur les
thèmes centraux du pôle qui sont concernés par ce projet structurant
pour l’économie française.
Deuxième pôle de compétitivité concernant les Vosges, il s’appuie, comme
le pôle Fibres Grand Est, sur une des ressources naturelles, donc non
délocalisables, des deux régions : l’Eau. Cette ressource est une
richesse importante pour les Vosges. La Moselle, la Meurthe et la Saône
trouvent leur source dans les Vosges. Quatre stations thermales ont leur
siège dans le département : Vittel, Contrexéville, Plombières et
Bains-les-Bains. L’eau est donc une problématique connue des Vosgiens et
plus particulièrement de Christian Poncelet qui voit dans ce pôle de
compétitivité Alsacien et Lorrain "un projet de qualité, tourné vers
des enjeux économiques, environnementaux et de santé publique essentiels
pour l’avenir".