Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement
durable, des Transports et du Logement et Guy Vasseur, président de
l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture – APCA, ont signé, au
Salon de l’Agriculture, une convention pour l’élaboration de programmes
d’action territoriaux en faveur des zones humides.
Prairies humides, marais, tourbières, mangroves, estuaires, lacs
artificiels, étangs et zones littorales : toutes ces zones ont un
pouvoir d’épuration important, filtrent les pollutions, réduisent
l’érosion, contribuent au renouvellement des nappes phréatiques,
stockent naturellement le carbone, protègent des crues et des
sécheresses. Les zones humides, naturellement fragiles, sont pourtant
parmi les milieux les plus dégradés et les plus menacés. L’objectif de
la convention est d’inviter les acteurs du monde agricole à développer,
sur la base du volontariat, des solutions pour concilier développement
de pratiques agricoles économiquement viables et sauvegarde des zones
humides. Les pratiques agricoles traditionnelles en zone humide, comme
le pâturage avec une faible densité d’animaux à l’hectare, représentent
en effet souvent la solution la plus efficace économiquement pour la
gestion de ces milieux. "Le maintien et la gestion durable des zones
humides, tant au regard de la ressource en eau que de la biodiversité,
est un enjeu de développement agricole. Cette signature amorce une
avancée majeure en matière de préservation et de restauration des zones
humides et contribue au développement d’une agriculture durable", a expliqué la ministre.
Entre 2011 et 2013, l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture :
Ce programme fera l’objet d’une subvention de 150 000 euros sur 3 ans
du ministère en charge de l’Écologie. En 2011, la mise en place de 12
programmes d’action territoriaux sera en outre appuyée par les agences
de l’eau Artois-Picardie, Loire-Bretagne et Seine-Normandie.
Cependant que près de 67 % des zones humides ont disparu dans le monde
depuis le début du 20ème siècle, il y a en France 3 millions d’hectares
de zones humides. La survie de 50 % des oiseaux dépend de ces aires, de
même que celle de 30 % des espèces végétales remarquables et menacées.
60 % de la superficie des zones humides les plus connues sont couvertes
par le réseau Natura 2000 et 4 % par des protections nationales. 36
zones humides sont inscrites sur la liste des zones humides d’importance
internationales RAMSAR en métropole et en outre mer. Le Grenelle
Environnement prévoit, d’ici 2015, l’acquisition de 20 000 hectares de
zones humides particulièrement menacées, par le conservatoire du
littoral et les agences de l’eau. En 2009, 6 600 hectares ont déjà été
acquis.
Environnement France – 24-02-2011