À
peine 50 % des habitants des villes africaines bénéficient des réseaux
de distribution d'eau potable, obligeant l'autre moitié à avoir recours à
"des sources d'approvisionnement en eau peu fiables", relève la Banque
mondiale. "Dans la plupart de ces villes, la couverture des réseaux de
distribution d'eau est inférieure à 50 %, ce qui oblige les habitants à
recourir à des sources d'approvisionnement en eau peu fiables", note
l'institution à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de
l'eau.
La Banque mondiale publie une étude sur le sujet, intitulée :
"Le futur de l'eau dans les villes africaines". Elle préconise la
généralisation d'une approche de gestion intégrée de l'eau en milieu
urbain, afin de fournir une eau propre et de qualité aux communautés
urbaines du continent africain.
Environ 320 millions d'Africains
vivent aujourd'hui dans des zones urbaines, alors que sur le continent
africain, le taux d'accroissement est de 3,9 % par an. "L'Afrique est le continent qui connaît actuellement l'urbanisation la plus forte", ajoute la même source. Aussi, la Banque mondiale annonce-t-elle "une croissance exponentielle"
du marché de l'alimentation et des boissons en Afrique qui pourrait
atteindre, en valeur, 1 000 milliards de dollars à l'horizon 2030. Par
ailleurs, signale la banque, sur les 200 millions d'hectares cultivés en
Afrique, 9 millions seulement sont irrigués, soit une proportion de 4,5
%, contre 44 % en Asie. Il existe 60 cours d'eau transfrontaliers sur
le continent africain, faisant que de nombreux pays partagent un même
bassin hydrographique. De fait, ces bassins internationaux représentent
plus de 60 % du continent. Quasiment, tous les grands fleuves d'Afrique
traversent plusieurs frontières : dix pour le Nil, neuf pour le Niger,
quatre pour le Sénégal et huit pour le Zambèze.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica 22-03-2013
Le futur de l'eau dans les villes africaines