Le
directeur de l'Office national de l'assainissement du Sénégal – ONAS,
Alioune Badara Diop, a dénoncé le vol des avaloirs et des plaques en
fonte dans certains quartiers. Il a également reconnu qu'il n'existe
pas, au Sénégal, une réutilisation à grande échelle des eaux usées
épurées.
"Les investigations menées par nos services techniques
conjuguées aux informations fournies par nos partenaires privés ont
démontré que les plaques et grilles ont été enlevées et utilisées à des
fins personnelles et, en conséquence, le sable, en envahissant les
trottoirs et les routes, s'infiltre dans les réseaux, rendant ainsi
difficile leur fonctionnement pendant l'hivernage", a relevé le
directeur de l'office, Alioune Badara Diop, dans un entretien accordé au
quotidien national Le Soleil. Selon lui, les problèmes d'assainissement
dans certains quartiers réputés normalement assainis sont consécutifs à
l'absence de grilles avaloirs et de plaques ayant fait l’objet de vol.
"Des travaux de réhabilitation consistant à réparer les ouvrages
annexes cassés ou démembrés et par où passent les matières solides ont
été réalisés. De même, les plaques et les grilles détériorées et/ou
volées ont été remplacées par des plaques en composite et des grilles
avaloirs métalliques", a informé M. Diop.
Le directeur en a
profité pour évoquer la sous-utilisation des eaux usées épurées au
Sénégal, malgré les opportunités qu'elles offrent. "Pour l'année
2012, 10 500 m3 d'eaux épurées ont été réutilisées sur 6 .600 m3
traitées jusqu'au tertiaire. Des projets de recherches approfondies sont
en cours pour mieux satisfaire les demandes en eau d'arrosage, dans la
floriculture, les bâtiments et travaux publics, etc.", a précisé le directeur.
Tata Sane, Le Soleil (Dakar) – AllAfrica 24-08-2013