07/10/2013
France

Renforcement de la recherche scientifique sur le fleuve Rhône

L’Agence
de l’eau Rhône-Méditerranée Corse et les chercheurs du groupement
d’intérêt scientifique de la Zone atelier du bassin du Rhône – GIS-ZABR,
ont renouvelé, à Lyon, un accord de partenariat pour développer les
travaux de recherche sur le fonctionnement du Rhône, chaque partie
apportant 1 million d’euros sur 4 ans.

Fleuve le plus important de
France, le Rhône est aussi le plus étudié et il bénéficie d’un programme
de restauration écologique de 90 millions d’euros sur 7 ans, deux fois
plus important que celui de la Loire. Sa nappe alluviale est aussi la
principale ressource en eau potable de l’agglomération lyonnaise. Les
multiples aménagements de son cours, son débit exceptionnel et sa
concentration en polluants rendent le fonctionnement du Rhône très
complexe. L’ingénierie classique ne suffit pas à satisfaire les besoins
de connaissance préalables aux actions de protection ou restauration de
la qualité des eaux du fleuve.

Aussi le GIS-ZABR s’est-il constitué
pour regrouper les forces de recherche et l’agence de l’eau s’appuie sur
lui pour guider son action. L’accord entre l’agence de l’eau et les
scientifiques permettra de :

  • décrire les incidences du
    changement climatique et de préciser les risques d’assèchement des zones
    humides, de modification des débits du fleuve ou de ses affluents et
    les vulnérabilités des organismes aquatiques face au réchauffement des
    eaux ;

  • comprendre les causes de dégradations physiques ou
    chimiques du fleuve et de sa nappe alluviale, ainsi que des lacs
    d’altitude, afin que les décideurs fassent les bons choix de dépollution
    et de travaux de restauration.

Cette coopération entre
l’agence et le GIS-ZABR a désormais 5 ans de recul et a déjà permis de
tester de nouveaux outils pour diagnostiquer des pollutions par les
substances toxiques. Grâce aux résultats, les aménageurs peuvent
améliorer leurs systèmes de collecte des rejets pluviaux pour retenir
les contaminants qu’ils contiennent et ainsi préserver les nappes, les
lacs ou le fleuve.  La télédétection et l’imagerie aérienne ou
satellitaire ont également été utilisées dans les programmes de
recherche pour identifier les tronçons du fleuve qui nécessitaient des
actions de restauration physique.  Avec l’aide de l’agence de l’eau, les
scientifiques ont aussi décrit le fonctionnement des rivières en
tresses comme la Drôme ou le Buech, mal connues et compliquées à
entretenir face au risque d’inondation. Les collectivités riveraines
peuvent ainsi adapter leurs travaux d’entretien en respectant le
fonctionnement écologique de la rivière.

En parallèle de cet
accord-cadre le GIS-ZABR s’élargit à de nouveaux centres de recherche et
compte désormais 21 établissements de recherche membres, tous situés
dans la région du Rhône. Il est labellisé par le CNRS pour les
recherches pluridisciplinaires qu’il conduit : sciences physiques,
chimiques, biologiques, sociologiques, économiques.

Zone atelier du bassin du Rhône – GIS-ZABR