D'ici 2050, le charbon, les énergies non-fossiles, ainsi que le pétrole et le gaz naturel constitueront chacun près d'un tiers du bouquet énergétique de la Chine, indique le Research Institute of Economics and Technology de la China National Petroleum Corporation (CNPC) dans ses perspectives annuelles sur les énergies à long terme. Selon Yang Hua, directeur de la planification de la CNPC, le bouquet énergétique mondial, tiré par les améliorations technologiques et les préoccupations environnementales, se dirige vers toujours plus d'efficacité et de propreté, et toujours moins d'émissions de carbone. Considérant le rôle significatif de la Chine dans la consommation énergétique mondiale, la transition du pays vers une consommation énergétique plus propre constituera un modèle pour le reste du monde. Selon l'institut, la demande en pétrole dans la deuxième économie mondiale devrait atteindre d'ici 2030 un plafond à 690 millions de tonnes par an, soit l'équivalent de 13,8 millions de barils par jour. L'année dernière, les estimations plaçaient le pic à 670 millions de tonnes par an en 2027. La production annuelle en brut devrait rester autour des 200 millions de tonnes, soit 4 millions de barils par jour, jusqu'en 2030. Elle commencera alors à diminuer. La production du gaz naturel atteindra quant à elle les 380 milliards de mètres cubes d'ici 2050. La prévision est en accord avec les Perspectives énergétiques 2017 publiées précédemment par BP, qui indiquent que le gaz naturel devrait croître plus rapidement que le pétrole ou le charbon, aidé par la croissance rapide des gaz naturels liquéfiés permettant d'augmenter son accessibilité à travers le monde. Le gaz naturel devrait jouer un rôle de plus en plus important dans le bouquet énergétique de la Chine, alors que le pays est en train de diminuer son utilisation du charbon, ainsi que sa dépendance aux importations étrangères de gaz. Selon le 13ème Plan quinquennal de Chine (2016-2020) pour le développement du gaz naturel, la proportion du gaz naturel dans le bouquet de la consommation énergétique devrait passer à près de 10 % d'ici 2020, contre 5,9 % en 2015.