C’est un village de pêcheurs, perdu dans la vallée du Nkam, couché sur l’arrondissement de Yabassi et enlacé par le fleuve Wouri. Pendant la saison des pluies, les eaux folles remontent jusque dans les cases et offrent du poisson frais aux riverains ; mais, insouciantes et voraces, elles détruisent et absorbent aussi les cases qui en gardent longtemps les stigmates.
Pour s’y rendre en saison pluvieuse, il faut braver les courants nerveux d’un fleuve rugissant, la marée haute et les tourbillons épars qui bouillonnent comme une marmite de sauce sur le feu. Dans une pirogue de fortune ou à moteur selon les possibilités, le seul moyen de transport est fluvial. En saison sèche, l’eau est juste frémissante, chaude à souhait, comme une femme amoureuse dans les bras de son amant.
Quelques soient le temps et les saisons, les intrépides enfants du pays, bravent les courants et pagayent au gré de leurs envies sans peur, de jour comme de nuit : la déesse des eaux est toujours avec eux.
Le spectacle vaut le détour : la pirogue, silencieuse, vogue au fil de l’eau, à travers les rives fleuries. Les plantes à bulbe de couleur violette poussent sauvagement dans l’eau et sur tout le long du chemin, comme une haie en l’honneur des visiteurs. De petits piments rouges pointent fièrement leur tige, invitant à la cueillette, gorgés de leur suc, prêtes à brûler les palais gourmands de leurs adeptes. Ca et là, des palmiers têtus dressent leurs crinières, droits comme un i, dominant les autres variétés de leur port de tête majestueux… L’œil ne sait plus à quel iris se vouer… Droite, gauche, impossible de choisir ; il est avide de beauté et d’émerveillement.
Pendant la saison sèche, le fleuve se retire silencieusement dans son lit et les bancs de sable fin invitent à la baignade ; une baignade revigorante, vivifiante sous la protection bienveillante des génies de l’eau. La nature vit en bonne intelligence avec la population qui la préserve du mieux possible.
Poésie
C’est un village de pêcheurs, perdu dans la vallée du Nkam, couché sur l’arrondissement de Yabassi et enlacé par le fleuve Wouri. Pendant la saison des pluies, les eaux folles remontent jusque dans les cases et offrent du poisson frais aux riverains ; mais, insouciantes et voraces, elles détruisent et absorbent aussi les cases qui en gardent longtemps les stigmates.
Pour s’y rendre en saison pluvieuse, il faut braver les courants nerveux d’un fleuve rugissant, la marée haute et les tourbillons épars qui bouillonnent comme une marmite de sauce sur le feu. Dans une pirogue de fortune ou à moteur selon les possibilités, le seul moyen de transport est fluvial. En saison sèche, l’eau est juste frémissante, chaude à souhait, comme une femme amoureuse dans les bras de son amant.
Quelques soient le temps et les saisons, les intrépides enfants du pays, bravent les courants et pagayent au gré de leurs envies sans peur, de jour comme de nuit : la déesse des eaux est toujours avec eux.
Le spectacle vaut le détour : la pirogue, silencieuse, vogue au fil de l’eau, à travers les rives fleuries. Les plantes à bulbe de couleur violette poussent sauvagement dans l’eau et sur tout le long du chemin, comme une haie en l’honneur des visiteurs. De petits piments rouges pointent fièrement leur tige, invitant à la cueillette, gorgés de leur suc, prêtes à brûler les palais gourmands de leurs adeptes. Ca et là, des palmiers têtus dressent leurs crinières, droits comme un i, dominant les autres variétés de leur port de tête majestueux… L’œil ne sait plus à quel iris se vouer… Droite, gauche, impossible de choisir ; il est avide de beauté et d’émerveillement.
Pendant la saison sèche, le fleuve se retire silencieusement dans son lit et les bancs de sable fin invitent à la baignade ; une baignade revigorante, vivifiante sous la protection bienveillante des génies de l’eau. La nature vit en bonne intelligence avec la population qui la préserve du mieux possible.
Sur fond d'enfance et de rêves de jeunesse, ce recueil de poèmes retrace le parcours de son auteur, chorégraphe dont l'existence se situe au croisement des cultures camerounaise, à Yaoundé, et française, à Montpellier. La poésie était le moyen d’exister, de partager ses émotions.
Fleuve mythique du Cameroun, le Wouri constitue le cadre du voyage auquel Jeanne-Louise Djanga convie ses lecteurs en trois mouvements qui reflètent sa vision du monde : parcours (du quotidien), amour, humour.
L'auteur – Jeanne-Louise Djanga est née à Yaoundé, au Cameroun. Elle poursuit ses
études en France, à Montpellier, où elle se consacre à sa passion de la
création artistique en dirigeant sa propre compagnie de danse. Elle est
actuellement responsable d’équipe dans le domaine du marketing
opérationnel en région parisienne.