Dans le sillage de l'Assemblée mondiale des élus et des citoyens pour
l'eau – AMECE et de la conférence From Global Warming to Global
Politics, organisée par le World Political Forum, Peace with Water vise
à élaborer un Memorandum pour un Protocole Mondial de l'Eau – M-PME.
Une centaine d'ONG ont planché sur le sujet les 12 et 13 février au
Parlement Européen, à Bruxelles.
Les problèmes et enjeux de la "crise mondiale de l’eau" sont connus. Il en va de même des propositions et solutions élaborées aux plans national et international, notamment au sein des instances des Nations unies et, récemment, dans le cadre des travaux du Groupe international d’études sur le climat – GIEC. Ce qui pose question est la faiblesse politique d’une capacité mondiale de réponse et d’action en termes d’objectifs prioritaires communs et d’institutions mondiales dotées des moyens financiers adéquats. L’ampleur de la crise et sa permanence appellent un véritable Plan Marshall mondial de l’eau.
L’objectif principal de Peace with Water est en conséquence de parvenir à l’élaboration d’un Mémorandum pour un Protocole Mondial sur l’Eau – M-PME, centré sur la prévention des conflits, la promotion du droit à l’eau pour tous et la sauvegarde du patrimoine hydrique mondial par une gestion responsable et efficace du bien commun eau, dans l’intérêt de toutes les espèces vivantes et des générations futures.
Cette action initiée par l'Institut Européen de Recherche sur la Politique de l’Eau – IERPE, présidé par Riccardo Petrella et le World Political Forum, présidé par Mikhail Gorbachev, a reçu le soutien de multiples personnalités parmi lesquelles : Mario Soares, ancien président de la République du Portugal, président du Comité International pour un Contrat Mondial de l’Eau, le Prince Albert II de Monaco, la Princesse Sumaya Bint El-Assan, présidente du Conseil national jordanien de la science, Stavros Dimas, commissaire européen à l’Environnement, Danielle Mitterrand, présidente de la fondation France-Libertés, Vandana Shiva, présidente de Navdanya – Fondation de Recherche pour la Science, la Technologie et l’Écologie – RFSTE et Maude Barlow, conseillère spéciale pour les questions de l’eau auprès du président de l’Assemblée générale des Nations unies.
Il ne s’agit pas, précise le comité, de se mettre à la place des États. Par l’élaboration d’un memorandum proposant les grandes lignes d’un Protocole Mondial sur l’Eau, Peace with Water espère faire inscrire la problématique de l’eau dans l’agenda des négociations 2010-2012 qui sortira de l’accord sur le climat (le "post-Kyoto" 2013) de la conférence COP-15 à Copenhague en décembre 2009.
Pour l’instant, les priorités d’action en matière d’environnement et d’eau tournent autour des stratégies d’atténuation et d’adaptation au changement climatique dont l’axe central est l’énergie.
L’approche axée sur l’énergie, en particulier sur le prix mondial de la tonne de CO2, est certainement fondamentale et essentielle, mais elle représente UNE des réponses nécessaires et urgentes. Le succès dans la lutte contre le réchauffement de l’atmosphère passe par des solutions complexes au croisement de divers secteurs (santé, agriculture, transports, migrations, valeurs sociétales…) et niveaux.
Le Mémorandum pour un Protocole Mondial sur l’Eau – M-PME sera porté à la connaissance des responsables de l’United Nations Framework for the Conference on Climatic Change – UNFCCC, à l’occasion de la conférence de Copenhague. Il appartiendra aux négociateurs du post-Kyoto de décider des suites qu’ils croiront opportunes de lui donner. Les promoteurs du M-PME chercheront, évidemment, à faire de leur mieux pour que la proposition soit prise en compte.
Au cas où la problématique de l’eau ne devait pas figurer en tant que telle dans l’agenda des négociations post-Kyoto, deux scénarios paraissent possibles :
Deux scénarios qui pourraient coexister en bonne entente, au détriment des plus défavorisés, de la planète et des générations futures. .
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