La Coalition Eau est un regroupement d’ONG qui œuvre à promouvoir un accès à l’eau et à l’assainissement pérenne pour tous, à travers la préservation et la gestion durable de la ressource et la construction de compétences locales, pour des services publics efficaces, transparents et qui intègrent des mécanismes de contrôle par les usagers.
Ses missions – 1. Alerter. Pour que l’eau passe des discours à l’action, la Coalition met à l’épreuve des faits les engagements des acteurs de l’eau. Elle assure une veille sur les efforts fournis par la France, l’Europe et les organismes internationaux pour atteindre l’Objectif du Millénaire pour le Développement 7, elle alerte sur les défaillances de l’aide et dénonce les incohérences, l’inactivité et les abus ; 2. Proposer. Forte de l’expérience et de la connaissance du terrain de ses membres, la Coalition Eau a pour préoccupation de partager son expertise et d’alimenter le débat sur les enjeux de l’eau, pour une aide plus importante et plus efficace ; 3. Relier. Pour une action plus efficace, la Coalition assure une mobilisation coordonnée des acteurs du Nord et du Sud. Elle multiplie les contacts et les liens avec les réseaux militant pour l’accès à l’eau et l’assainissement, en Europe et dans le monde, pour que les voix des associations du Sud comme du Nord soient intégrées dans les processus de décision ; 4. Informer. La Coalition relaie les positions d’acteurs indépendants des pouvoirs publics et dénués d’intérêts privés afin de favoriser une information libre et éclairée de la situation, et de développer la pression de l’opinion publique sur les décideurs.
Ses axes de travail – Développer un service public de l’eau accessible à tous ; recentrer les programmes et les décisions autour des acteurs locaux ; obtenir des financements à la hauteur des enjeux en termes de volume et d’efficacité ; préserver la ressource eau.
Ses membres – ACAD, Action Contre la Faim, ADEDE, Agronomes et Vétérinaires sans frontières, Association 4D, CCFD, CRID, EAST, Eau Vive, Enda Europe, Green Cross France, Gret, Helen Keller International, Hydraulique sans frontières, Ingénieurs sans frontières, Initiative Développement, Les Amis de la Terre, Réseau foi justice, Afrique-Europe, Secours catholique, CARITAS France, Sherpa, Solidarité Eau Europe, Toilettes du Monde, Triangle Génération Humanitaire, WWF France.
Paris a mis en œuvre dès 2005 la possibilité offerte par la loi Oudin de consacrer jusqu'à 1 % du prix payé par les Parisiens sur leur facture d'eau à des actions de solidarité en faveur de l'accès à l'eau et à l'assainissement dans les pays pauvres. Depuis 2006, la Ville affecte un budget annuel de un million d'euros, soit la moitié du 1 % mobilisable, à trois grands types d'interventions : 1. le partenariat direct avec des collectivités du Sud : la Régie des Eaux de Phom-Penh au Cambodge (accès des ménages les plus démunis au branchement eau) et bientôt la municipalité de Jéricho en Palestine ; 2. le soutien financier à des ONG. Deux appels à projets, lancés en 2006 et 2007, ont permis de sélectionner une vingtaine de projets d'accès à l'eau et à l'assainissement et un troisième appel est en cours. Les projets achevés ont bénéficié à plus de 40 000 personnes et ceux en cours devraient permettre de venir en aide à plus de 250 000 persones ; 3. l'aide d'urgence : 100 000 euros sont réservés chaque année pour des interventions d'urgence. En 2008, Paris a ainsi financer l'envoi de pastiles de purification d'eau en Birmanie après le passage dy cyclone Nargis qui a fait plus de 100 000 victimes.
Dès la création de ce dispositif, Paris a souhaité mettre un accent particulier sur les actions commportant un volet assainissement significatif même si celles-ci semblent plus difficiles à monter, notamment en raison de l'ampleur des enjeux financiers surtout en milieu urbain. Ainsi, la Ville finance des projets d'assainissement des rues ou des canaux et la construction de latrines, familiales ou publiques : en milieu urbain, comme à Pikine au Sénégal, à N'Djaména au Tchad ou à Antanarivo à Madagascar ; mais aussi en milieu rural à Madagascar, au Mali, en Éthiopie ou au Niger. Certains projets ciblent plus spécifiquement les toilettes en milieu scolaire, élément essentiel d'une diffusion des pratiques hygiéniques dans les populations mais aussi d'une meilleure scolarité des filles.