{

200105_rats_0.jpgRAT DES VILLES OU RAT DES CHAMPS ?

 

Mieux vaut être rat des champs que rat des villes
et aussi préférer les champs de lavande
aux champs d'avoine ou de maïs...

synthèse par Martine LE BECH2o – mai 2001

 

Pour minorer sa facture d'eau, mieux vaut bien choisir son lieu de résidence. Telle pourrait être la conclusion commune de deux études complémentaires publiées par l'Ifen - Institut français de l'environnement - et Agreste Primeur ; deux études effectuées en collaboration avec le Scess - Service central des enquêtes et études statistiques du Ministère de l'agriculture et de la pêche - et les Agences de l'eau.

Si les factures d'eau reposent d'abord sur les services offerts... à service égal de gros écarts persistent entre les consommateurs. Pour l'approvisionnement et le traitement des eaux usées en station d'épuration, l'eau la plus chère du monde rural est celle de Haute-Normandie, payée 23,30 francs le m3, soit 6,80 francs de plus que pour l'ensemble des zones rurales. Très près derrière vient la Bretagne, avec 21,10 francs le m3 puis les Pays de La Loire, le Poitou-Charente, la Basse-Normandie et l'Aquitaine où le m3 excède partout 18 francs. C'est beaucoup comparé aux 11 francs payés dans le Limousin et globalement dans tout le Massif central, le Sud-Est et la Franche-Comté où le prix du m3 ne dépasse pas 13,40 francs. En zone urbaine, la géographie tarifaire de l'eau reste sensiblement identique : plus chère dans l'Ouest et plus avantageuse en Alsace et en Auvergne. Mais les disparités de prix y sont toutefois moins fortes qu'à la campagne. De toute façon, à région donnée, mieux vaut être rural que urbain : à service équivalent (pour l'alimentation et l'assainissement), l'habitant des villes paye en moyenne un franc de plus que celui des campagnes, l'écart s'expliquant s'expliquant davantage par le montant respectif des taxes et redevances que par le prix des services : le consommateur rural paie effectivement 1,5 franc de mois de taxes que celui de la ville.